
Les trois principaux leaders de l'opposition guinéenne ont annoncé mardi 24 mars qu'ils allaient reprendre les manifestations à Conakry et sur l'ensemble du territoire. Ils entendent ainsi protester contre le calendrier électoral qui fixe au 15 octobre la présidentielle. Ils protestent aussi contre le président Alpha Condé accusé de mépriser la loi et de refuser le dialogue.
Après avoir suspendu sa participation aux travaux de l'Assemblée nationale et après avoir claqué la porte de la Céni, l'opposition guinéenne passe à la troisième étape et annonce vouloir reprendre ses marches. Cellou Dalein Diallo, Sidya Touré et Lansana Kouyaté ont signé à Paris une déclaration qui s'apparente à un ultimatum pour le président Alpha Condé.
Les trois leaders vont rentrer à Conakry dans la semaine, consulter les autres formations de l'opposition pour fixer la date d'une prochaine manifestation sur l'ensemble du territoire. D'après eux, c'est le seul moyen de se faire entendre par le président Condé qui, disent-ils, refuse le dialogue. L'opposition n'accepte pas le calendrier électoral présenté il y a deux semaines par la Céni, et qui prévoit la tenue de la présidentielle avant les élections locales. Elle dénonce une Commission électorale à la solde du pouvoir et un président qui méprise les lois et les institutions.
La menace d'une reprise des marches ouvrira-t-elle un espace de dialogue ? L'opposition semble l'espérer, de même qu'elle envoie un signal à la communauté internationale. Cette communauté est devenue depuis quelques années l'ingrédient devenu nécessaire au dialogue politique guinéen.
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