Alpha Condé avait décidé de la fermeture de plusieurs frontières avant le dernier scrutin, fin septembre 2020. Le motif avancé à l’époque : “raisons de sécurité”. Dans un communiqué lu à la télévision nationale lundi soir, la junte a demandé aux services concernés de “procéder immédiatement à une évaluation sécuritaire et sanitaire en vue de l’ouverture graduelle de ces frontières”.
Parmi les frontières concernées, celle avec le Sénégal, une ouverture qui pourrait intervenir d’ici au 24 septembre. Si la Guinée et le Sénégal avaient passé en juin un accord de coopération technique et militaire, la réouverture de la frontière n’était toujours pas effective. Cette annonce du CNRD est un soulagement pour différents secteurs, notamment pour les transporteurs.
Au Sénégal, Pierre Mbakhane Gomis est le premier secrétaire général du Syndicat des transports routiers affilié au CNTS. Il n’a pas encore été informé formellement de la réouverture des frontières. Mais une telle nouvelle est la bienvenue.
Car les conséquences – si elles sont encore difficiles à chiffrer – prennent différentes formes. “Les conséquences sont importantes à tous les niveaux, il y a un facteur humain, un facteur social et un facteur économique.”
De l’autre côté de la frontière en Guinée, c’est un sentiment de soulagement partagé. Tanou Nadhel Diallo, secrétaire administratif du syndicat des transports de Labé : “Nous accueillons ça avec enthousiasme, ça nous fait plaisir parce qu’il y a eu plein de camions stockés le long de la frontière venant du Sénégal et de la Gambie, tous ces produits périssables ont pourri là-bas, ces camions ont été endommagés là-bas. Tous les produits se sont gâtés en Guinée, on a perdu des milliards et des milliards de francs guinéens parce que la frontière n’était pas ouverte. C’était une perte énorme”.
Le syndicaliste assure que les transporteurs sont prêts à reprendre le travail dès l’ouverture officielle de la frontière.
5 Commentaires
Amsa
En Septembre, 2021 (04:23 AM)La dignite humaine bafouee, voyager des centaines ou milliers de kilometres a ciel ouvert, chaleur, poussiere, et autres inconveniences. Voyager dans des conditions pareilles entre les Guinees, le Mali ou le Senegal, n'honore aun Etat dans la Sous- Region.
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