
Le Mali sortira victorieux de sa présidentielle, quelle que soit l'issue du scrutin de dimanche, a indiqué, le candidat du Rassemblement pour le Mali (RPM) Ibrahima Boubacar Keïta, l'un des deux finalistes du deuxième tour.
"Peu compte ce qui va sortir des urnes, mais le Mali a gagné", a déclaré Ibrahim Boubacar Keïta, lors d'une conférence qu'il donnait chez lui au quartier Sébénikoro de Bamako, peu après avoir voté à l'Ecole A B, non loin de sa résidence.
"Ce matin, il a plu. Les gens se disaient est-ce qu'il y aura un fort taux de participation, mais les Maliens sont sortis" pour voter, a dit M. Keïta, arrivé en tête du premier tour avec plus de 39% des voix.
"Chez nous, la pluie est un bon symbole", a relevé le candidat du RPM, non sans exprimer son ambition d'incarner "les espérances" placées en lui tout le long de la campagne électorale, en raison de l'"expérience accumulée". Cela, "sans être un dinosaure", a-t-il relevé.
Pour lui, le Mali est entré dans le concert des nations qui comptent et qui font l'histoire. "Dans mon cœur, c'est vraiment la joie", a poursuivi Ibrahim Boubacar Keïta, après avoir fait état de l'émotion qui l'animait, au sujet de la forte mobilisation de ses compatriotes pour cette élection.
M. Keïta avait à ses côtés les représentants des partis alliés qui l'ont soutenu au second tour, et qu'il considère comme représentant "toute la diversité du pays dans sa plus noble expression". Il a dit son ambition de "redessiner une nouvelle ligne du Mali" dont le socle sera l"'intégrité absolue, la tolérance zéro".
Interpellé sur le message qu'il adresse aux sécessionnistes du Nord Mali, IBK a indiqué qu'il leur réitère ses mêmes propos de la campagne pour le premier tour, à savoir que "ce pays a besoin de tous ses fils".
"On ne peut pas refaire un pays sans que tous ses fils ne soient là", a-t-il dit, ajoutant qu'il compte, s'il est élu, mettre en place, "deux mois après cela", voire bien avant ce délai, un gouvernement qui va travailler à l'unité du pays.
S'agissant de ses alliés, il a assuré que "rien n'a été marchandé, rien n'a été promis, seul le Mali a compté". Rappelant son slogan de campagne "Le Mali d'abord", il a dit que pour ses souteneurs aussi "c'était le Mali d'abord". "Ils sont là sans complexes et les Maliens les respectent pour l'acte qu'ils ont posé", a-t-il noté, tout en jugeant cette décision "historique".
Dans le même registre, Dramane Dembélé, candidat de l'Alliance pour la démocratie au Mali (ADEMA), principal parti d'opposition, a estimé que cette pluie tombée en ce jour marque la "fin d’une nuit noire" et le début d'un nouveau Mali qui voit "ses enfants réconciliés". "Nous sommes là pour rebâtir un Mali fort et debout", a-t-il dit au nom des alliés d'IBK.
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