
Le vice-premier ministre sortant du Kenya, Uhuru Kenyatta, a été déclaré vainqueur de l'élection présidentielle avec 50,07 % des suffrages exprimés lors du premier tour, samedi 9 mars par la commission électorale.
Le fils du "père de l'indépendance" du Kenya, poursuivi pour crimes contre l'humanité par Cour pénale internationale après les violences post-électorales de 2007, a obtenu selon ces chiffres 6 173 433 voix sur un total de 12 338 667 suffrages exprimés. Il dépasse la barre des 50 % pour 4 100 voix, ce qui lui assure une victoire dès le premier tour face à son principal rival, le premier ministre sortant Raila Odinga, qui a recueilli de son côté 43,28 % des voix. Ce dernier a annoncé samedi ne "pas reconnaître" sa défaite et a dénoncé un scrutin "faussé".
MANQUE D'"INTÉGRITÉ"
Jeudi, le colistier de M. Odinga, Kalonzo Musyoka, avait affirmé avoir des preuves que des résultats avaient "été trafiqués" et appelé à stopper le processus de dépouillement manquant d'"intégrité". Les observateurs internationaux ont eux salué un vote et un dépouillement transparents.
La Commission électorale indépendante (IEBC) est au centre de toutes les critiques en raison de la lenteur alléguée et de cafouillages dans la transmission des résultats, dans un pays encore traumatisé par les terribles violences sur lesquelles avait débouché l'annonce des résultats de la précédente présidentielle fin 2007, sur fond de soupçons de manipulation par la commission électorale de l'époque. M. Hassan a écarté toute interruption du décompte, assurant qu'il "n'y avait pas moyen de trafiquer les résultats".
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