
L'avocat de la police sud-africaine a exprimé des regrets et reconnu
la possibilité d'une bavure, mais plaidé la légitime défense lundi
devant la commission d'enquête sur la mort de 34 mineurs en grève
abattus par les forces de l'ordre le 16 août à Marikana.
L'avocat Ishmael Semenya a fait part des "profonds regrets" de la
police, avant d'expliquer que "la situation était devenue hors de
contrôle".
"Il s'agissait de désarmer et de disperser plus de 3.000 manifestants", a-t-il plaidé.
"Il n'y a pas eu d'intention de tuer de la part de la police", a-t-il
ajouté, expliquant que la fusillade "avait été une réponse au danger
imminent auquel ils (les policiers) faisaient face".
Me Semenya a versé au dossier trois éléments majeurs.
Il a affirmé d'une part que "les policiers de l'unité de réaction
tactique avaient (...) ouvert le feu à balles réelles sans avoir reçu
d'instruction de quiconque".
D'autre part que la fusillade proprement dite avait fait 16 morts.
Les policiers ont ensuite poursuivi les manifestants dans les collines
voisines pour les désarmer, certains ouvrant le feu car ils croyaient
qu'on tirait sur leurs collègues, a-t-il expliqué.
La plupart des victimes n'ont pas répondu aux tirs de sommation, a souligné l'avocat.
Pour huit d'entre elles dont les rapports balistiques ne sont pas
encore disponibles, "les preuves pourraient montrer que la réponse de la
police pourrait avoir été disproportionnée", a-t-il déclaré.
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