Face à des journalistes africains, hier, à Beijing, le vice-directeur général du département des affaires africaines du ministère des Affaires étrangères de la Chine, Dai Bing, a rappelé que son pays, la Chine, est prête à aider les pays africains à avoir une indépendance économique.
« La Chine est prête à aider les pays africains à avoir une indépendance économique et à devenir l’amie de l’Afrique », a estimé, hier, à Beijing, le vice-directeur général du département des affaires africaines du ministère des Affaires étrangères de la Chine, Dai Bing. Il animait une conférence de presse sur les relations entre l’empire du milieu et le continent noir. A en croire le diplomate, la coopération entre les deux entités est dans une phase d’opportunités économiques. « Nous avons beaucoup de domaines complémentaires et d’importantes potentialités de coopération », a-t-il soutenu non sans avoir constaté trois changements majeurs dans les rapports entre la Chine et l’Afrique. Il s’agit de la transition vers une économie de marché, d’une croissance du volume des échanges et de l’importance grandissante des Investissements directs étrangers (Ide). D’où l’espoir qu’il porte sur les relations entre l’Afrique et la Chine.
D’ailleurs, ces deux entités ont décidé de relever le niveau de leur coopération en accordant plus d’importance au développement mutuel et intense, à l’écologie et à l’ouverture du marché, entre autres. C’est dans ce sens que la Chine a ouvert des zones économiques spéciales pilotes en Tanzanie, au Kenya, en Ethiopie et au Congo. Des modèles qui, soutient Dai Bing, pourront être dupliqués ailleurs si toutefois ils réussissent. Le diplomate Dai Bing a aussi cité des pays comme l’Égypte, le Rwanda et le Sénégal comme étant importants dans la coopération Chine-Afrique. Il a également mis l’accent sur l’importance de poursuivre la sécurisation du développement, l’écologie ou encore l’ouverture.
En décembre 2015, la Chine avait accordé à l’Afrique 60 milliards de dollars soit environ 34,2 trillions de FCfa lors du Forum sur la coopération Afrique Chine (Focac). Sur ce montant, rappelle-t-il, les 35 milliards de dollars (19,950 trillions de FCfa) sont alloués, avec un taux d’intérêt préférentiel, les 10 milliards de dollars (5,7 trillions de FCfa) au financement des entreprises chinoises ou africaines pour des projets locaux et les 5 milliards de dollars (2,850 trillions de FCfa) restants accordés avec un taux d’intérêt nul. Durant cette rencontre tenue à Johannesburg en Afrique du Sud, il y a deux ans maintenant, souligne Dai Bing, il a été proposé plusieurs programmes et projets portant sur la coopération future entre les deux entités. Il s’agit d’une dizaine de points dont, entre autres, l’industrialisation, la modernisation de l’agriculture, les infrastructures, la réduction de la pauvreté, la santé publique, la paix et la sécurité. Des points qui sont en phase avec l’Agenda 2063 de l’Union africaine (Ua).
Pour rappel, le président Xi Jinping a effectué sa première visite officielle en Afrique. Il s’est rendu en mars 2013 en Tanzanie, en Afrique du Sud et au Congo. Durant son déplacement, il avait mis en avant les mots vérité, pragmatisme, honnêteté et intimité. En d’autres termes, il fallait traiter d’égal à égal, être efficient mais aussi mettre en avant l’amitié et la non ingérence.
De notre correspondant à Beijing, Aly DIOUF
9 Commentaires
Anonyme
En Avril, 2017 (16:14 PM)Anonyme
En Avril, 2017 (16:26 PM)Lat Dior
En Avril, 2017 (16:41 PM)Sans quoi , nos ressources seront surexploitées et valorisées par d'autres états et nous réduire aux rang de simples consommateurs plus sous développés qu'avant.
Anonyme
En Avril, 2017 (16:49 PM)Wampus
En Avril, 2017 (18:18 PM)un projet qui crée 100 000 emplois .
Avant d'aller frapper aux portes des autres le Maroc s’était déjà lancer dans la formation dans les industries de pointe et des milliers de cadres supérieurs qualifiés ;ingénieurs et techniciens spécialisés sont prés a faire tourner la roue. Le Maroc depuis 20 ans œuvre dans la qualification et la modernisation de ses infrastructures routiers et maritimes . on n’émerge pas avec les belles paroles ni avec la mentalité du clan et de la tribus .
Certes le chinois
Anonyme
En Avril, 2017 (19:03 PM)Momotaro
En Avril, 2017 (00:00 AM)Certes la Chine peut etre consideree comme une reussite economique (a certains egards), mais on se doit de reconnaitre qu'elle ne contribue en rien a proteger les interets de nos pays. Elle se nourrit et s'engraisse de nos faiblesses. Les miettes sont ensuite distribuees a une elite politique corrompue et peu soucieuse de l'interet national.
Anonyme
En Avril, 2017 (07:21 AM)Anonyme
En Avril, 2017 (08:43 AM)Cette année encore, comme depuis plusieurs années, les autorités tentent de restreindre l’observance du Ramadan par les musulmans du Xinjiang, cette province de l’extrême ouest chinois. Dès avant le commencement du mois sacré de l’islam – fixé au 18 juin cette année –, les sites Internet des institutions publiques ont explicitement affiché le message. « Durant le Ramadan, ne jeûnez pas, ne participez pas à des veillées ou à d’autres activités religieuses », pouvait-on ainsi lire sur le site d’une localité du Xinjiang.
Un autre site officiel, celui de l’Administration pour l’alimentation de Jinghe, district frontalier du Kazakhstan, indique que « les lieux de restauration seront ouverts normalement durant le Ramadan ». Dans le même district, le site de la localité de Bole invite « à ne pas jeûner ou à prendre part à des activités religieuses durant le Ramadan ». A chaque fois, les mesures visent ou s’appliquent aux populations sur lesquelles les autorités peuvent exercer un contrôle direct, à savoir les fonctionnaires, les élèves des écoles et les étudiants à l’université. Mais elles s’étendent parfois au-delà : à Awat, localité de la préfecture d’Aksou, située mille kilomètres plus au sud que Jinghe, la police et les juges ont reçu ordre de « prendre la direction du travail consistant à instruire les familles de manière à ce qu’elles ne jeûnent pas durant le Ramadan, ni ne participent à aucune activité religieuse en lien avec le Ramadan ». A Tarbaghatay (Tacheng en chinois), ville frontalière avec le Kazakhstan, le Bureau de l’éducation a donné pour instruction à tous les directeurs d’école que « durant le Ramadan, les élèves des minorités ethniques ne jeûnent pas, ni ne pénètrent dans les mosquées ou prennent part à des activités religieuses ».
Dans cette province de près de 22 millions d’habitants, où vivent 47 des 55 ethnies officiellement recensées en Chine populaire (les « minorités nationales »), les populations musulmanes, notamment les quelque 9 millions de Ouïghours, vivent de plus en plus mal la politique de Pékin visant à les assimiler au sein de l’immense ensemble constitué par les Hans. Depuis plusieurs années, la sinisation forcée à laquelle ils sont exposés provoque en retour une réaffirmation identitaire, à laquelle les autorités répondent par une répression tous azimuts de tout ce qu’elles perçoivent, à tort ou à raison, comme étant le signe visible d’une radicalisation religieuse.
C’est ainsi que la pratique du Ramadan est assimilée à une manifestation d’« extrémisme religieux » au Xinjiang, alors que ce n’est pas le cas dans les autres provinces du pays. Toujours au Xinjiang, le port de la barbe peut mener en prison. Cela a été le cas pour cinq hommes jugés au début de ce mois à Atush (Atushi en chinois), dans la Préfecture autonome kirghize de Kizilsu. Les cinq ont été inculpés d’« activités religieuses illégales » pour avoir assisté clandestinement à des prêches de nature religieuse et parce qu’ils arboraient des « barbes en forme de croissant de lune ». Ils risquent entre un et trois ans de prison ferme.
A Niya enfin, dans la préfecture de Hotan (Hetian en chinois) (sud du Xinjiang), les autorités ont innové en organisant, trois jours avant le début du Ramadan, une « fête de la bière ». Dans cette localité majoritairement peuplée de Ouïghours musulmans, la municipalité se félicite de la participation à l’événement de « soixante fermiers et éleveurs [de moutons] ».
L’ensemble de ces mesures s’inscrit dans un contexte de plus en plus tendu où, aux attaques meurtrières revendiquées par des groupes extrémistes ouïghours répond une répression des autorités exercée sur l’ensemble des populations musulmanes de la province. En avril dernier, deux incidents ont fait six morts et quatre blessés à un poste de contrôle à Lop (Luopu), dans la préfecture de Hotan ; il semble que ce soit des contrôles d’identité ciblant des femmes voilées et des hommes barbus qui aient déclenché les violences.
Pour les autorités, la période du Ramadan devient une période extrêmement sensible. La fin du mois de jeûne, l’an dernier, a en effet été le théâtre d’un des épisodes les plus sanglants de ces dernières années au Xinjiang. Le 28 juillet 2014, jour de l’Aid-el-Fitr, qui marque la fin du Ramadan, une émeute a éclaté alors que la police tentait de forcer les femmes d’une famille du village de Beshkent (district de Shache) à retirer leur voile, lors d’un contrôle dans les domiciles ouïghours. Les violences qui avaient ensuite éclaté et leur répression extrêmement brutale auraient fait entre 100 et 2 000 morts, selon les sources.
Face à ces atteintes à la liberté religieuse des musulmans du Xinjiang, les organisations ouïghoures en exil, tel le Congrès mondial des Ouïghours (basé en Allemagne) ou l’UAA (Uyghur American Association), dénoncent la politique menée par Pékin. Dans les milieux religieux de l’islam mondial, les prises de position sont plus rares. Cette année toutefois, la célèbre université égyptienne Al-Azhar, par la voix de son grand imam Ahmed Al-Tayeb, a « condamné les autorités chinoises pour l’interdiction faite aux musulmans de jeûner et de pratiquer leurs rituels religieux durant le Ramadan dans plusieurs régions du Xinjiang ». La célèbre université rejette « toute forme d’oppression engagée contre les musulmans ouïghours en Chine qui affecte leurs droits religieux et libertés personnelles », et appelle la communauté internationale, l’ONU et les ONG de défense des droits de l’homme à agir pour mettre fin à de telles « violations », peut-on lire sur le communiqué publié au Caire
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