La Fédération internationale des ligues des droits de l'Homme (FIDH) et l’Association malienne des droits de l'Homme (AMDH) ont appelé lundi au respect au Mali du droit humanitaire, qui est un ‘’impératif’’ pour combattre le terrorisme.
Dans un communiqué de presse conjoint, la FIDH et son organisation membre au Mali, l'AMDH, prennent acte de l'intervention des forces militaires maliennes et françaises pour arrêter une colonne djihadiste au centre du Mali.
Ces organisations notent que cette intervention intervient en légalité avec le droit international et en réponse à la demande du président malien et appellent les belligérants au respect du droit international humanitaire et à la protection des populations civiles.
La FIDH et l’AMDH rappellent que le 10 janvier dernier, les forces armées maliennes, soutenues par l'armée française, sont intervenues pour stopper une colonne de djihadistes armés qui avait pris la ville de Konna, au centre du Mali et avançait en direction du sud vers les localités de Mopti et Sévaré.
Lundi, les djihadistes ont pris la ville de Diabaly, située à environ 400 kilomètres au nord de Bamako, dans une zone sous contrôle des autorités maliennes.
Citant la présidente de la FIDH au Mali, Souhayr Belhassen, le texte relève qu'''une intervention armée constitue toujours une forme d'échec''. Mais, dans la situation actuelle du Mali, les autorités maliennes ont elles-mêmes demandé l'aide de la communauté internationale et de la France en particulier.
Pour le président de l'AMDH, Me Moctar Mariko, le respect des droits de l'Homme et du droit humanitaire est un impératif pour rétablir les droits de tous les maliens. Garantir l'intégrité physique des populations civiles dans la conduite des opérations militaires est une condition essentielle de leur réussite pour les États engagés, a-t-il dit.
Pour sa part, le président d'honneur de la FIDH, Me Sidiki Kaba, estime que la Cour pénale internationale (CPI) doit ouvrir une enquête maintenant sur le Mali afin de garantir que les opérations se déroulent dans le strict respect du droit international et que ceux qui franchissent la ligne rouge de l'inacceptable soient poursuivis.
‘’De la même façon, toute menace sur les otages ou sur les populations civiles par des actes terroristes constituerait des crimes de guerre dont les auteurs devraient répondre devant la justice’’, a-t-il ajouté.
LTF/ASG
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Eurydice
En Janvier, 2013 (23:11 PM)Participer à la Discussion