
C'est une décision surprise que vient de rendre aujourd'hui mardi la justice française. La Cour de cassation, plus haute juridiction pénale, s'est prononcée sur l’affaire des "biens mal acquis", qui concerne le patrimoine en France de présidents africains.
Elle a décidé d'autoriser les poursuites pour détournement de fonds à l'encontre des trois chefs d’Etat africains --Denis Sassou Nguesso du Congo, Teodoro Obiang Nguema de Guinée équatoriale et le défunt chef d’Etat gabonais Omar Bongo visés par l'enquête.
En mars 2007, l’ONG Transparency International (TI), spécialisée dans la lutte contre la corruption, avait déposé une plainte. Celle-ci visait les conditions d’acquisition d’un important patrimoine immobilier et mobilier en France par ces présidents qui, selon l’ONG, avoisinerait 160 millions d’euros.
A l’issue d’une enquête préliminaire approfondie menée en 2007, le parquet français avait classé sans suite ce dossier diplomatiquement très sensible.
Au cours de leur enquête en 2007 sur les trois chefs d’Etat visés par la plainte, les policiers français ont notamment "mis au jour un parc automobile conséquent". Un fils d’un des chefs d’Etat visés par la plainte aurait ainsi fait "l’acquisition en France d’une quinzaine de véhicules pour un montant de plus de 5,7 millions d’euros".
L'enquête se poursuit à l'encontre du reste des familles. On peut désormais s'attendre à de gros soucis diplomatiques entre la France et l'Afrique
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