Le colonel Samba Diallo a été abattu par des soldats dans un bar proche de son domicile tard dimanche soir, précisent des témoins. Il avait été démis de ses fonctions et provisoirement incarcéré après un coup de force au sein de l'appareil militaire qui avait conduit à la mise à l'écart du chef d'état-major José Zamora Induta en avril 2010.
Le scrutin présidentiel été organisé après la mort, le 9 janvier dans un hôpital parisien, du chef de l'Etat, Malam Bacai Sanha. Il est censé permettre à l'ancienne colonie portugaise d'Afrique de l'Ouest à l'histoire parsemée de coups d'Etat militaires, de conforter sa stabilité politique.
Toutefois, les observateurs n'écartent pas l'hypothèse selon laquelle ce pays, devenu l'une des plaques tournantes des narco-trafiquants entre l'Amérique latine et l'Europe, pourrait être livré à ses démons en cas de contestation des résultats.
Trois grands candidats étaient en lice: l'ancien Premier ministre et candidat du parti au pouvoir Carlos Gomes Junior, Manuel Sherifo Nhamadjo, qui a quitté le parti au pouvoir pour se présenter en indépendant, et Kumba Yala, un ancien chef de l'Etat issu de l'ethnie des Balantes, qui compose un quart de la population et qui est très majoritaire au sein de l'armée.
Les grands candidats se sont engagés à faire de la lutte contre le trafic de drogue l'une de leurs priorités.
On estime que de 800 kg à une tonne de cocaïne arrive toutes les nuits par avion en Guinée-Bissau, à en croire un télégramme diplomatique américain révélé en 2009 par WikiLeaks, sans compter les cargaisons débarquées sur son littoral composé d'une multitude d'îles impossibles à surveiller.
Les observateurs ont, quant à eux, estimé que les opérations de vote s'étaient apparemment déroulées sans accroc majeur dans ce pays de 1,6 million d'habitants.
Le dépouillement a débuté mais les résultats pourraient donner lieu à controverse, l'opposition ayant par avance accusé Gomes Junior d'avoir altéré la régularité du scrutin après le refus de son gouvernement d'actualiser les listes datant de 2008.
Les résultats sont attendus d'ici une semaine. Un second tour sera, le cas échéant, organisé en avril. (Richard Valdmanis et Alberto Dabo, Jean-Loup Fiévet et Tangi Salaün pour le service français)
3 Commentaires
Talibe Mouride
En Mars, 2012 (14:44 PM)Diouf Bissau
En Mars, 2012 (16:06 PM)Amilcar Cabral
En Mars, 2012 (23:54 PM)LA DIVISION SELON LES ETHINIES DOIVENT ENLEVER LES POUTRES DANS LEUR YEUX AVANT DE BIEN DISTINGUER SE QUI SE PASSE CHEZ EUX DANS LEUR SÉNÉGAL. COMME QUOI AU SÉNÉGAL LES NARCOS NI Y
ON PAS ÉLU DOMICILE. COMBIEN DE MORTS ON T-ON COMPTÉ DANS LE SÉNÉGAL AVANT LES ELECTIONS.
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