L'ancien président et son épouse sont poursuivis pour "acquisition illégale de biens mobiliers et immobiliers" et "transferts illicites de devises à l'étranger", a précisé le ministre, au cours d'une conférence de presse.
Benhassen Trabelsi, frère de Leïla Trabelsi, lui aussi en fuite, est également visé par des poursuites judiciaires sous les mêmes chefs d'inculpation. Huit autres membres de la famille Trabelsi qui sont en état d'arrestation en Tunisie sont par ailleurs poursuivis dans le cadre de cette enquête.
Le président Ben Ali a fui le 14 janvier la Tunisie, sous la pression d'une révolte populaire sans précédent, et trouvé refuge en Arabie saoudite. Son épouse, Leïla, honnie par la population pour avoir mis le pays en coupe réglée, a également quitté le pays, à une date et pour une destination inconnues.
La Suisse et la France, qui a ouvert une enquête pour corruption, ont récemment décidé de bloquer d'éventuels fonds appartenant au présidentBen Ali. L'Union européenne a également adopté le principe d'un gel des avoirs de l'ancien président.
POURSUITES CONTRE LE GÉNÉRAL SÉRIATI
Le ministre de la justice tunisien a par ailleurs indiqué que huit membres de la garde présidentielle, dont l'ancien chef de la sécurité du président Ben Ali, le général Ali Sériati, étaient poursuivis dans le cadre d'une enquête judiciaire distincte concernant des exactions contre la population.
La justice tunisienne avait déjà annoncé l'ouverture d'une information judiciaire le 16 janvier visant notamment le général Sériati pour "complot contre la sécurité intérieure de l'Etat, incitation à commettre des crimes et à s'armer, et provocation au désordre".
Homme-clé de la sécurité du président déchu, le général avait été interpellé à Ben Gardane, dans le sud du pays, alors qu'il tentait de s'enfuir en Libye, avait alors indiqué une source officielle citée par l'agence de presse Tunis Afrique Presse.
Les autorités de transition le considèrent comme le commanditaire de la campagne de terreur menée par des miliciens armés fidèles à l'ancien président dans les jours qui ont immédiatement suivi sa chute. Ces hommes avaient semé la terreur pendant plusieurs jours en se livrant à des exactions contre le population et en tirant sur des membres des forces de sécurité à Tunis et dans d'autres villes du pays.
5 Commentaires
Didon
En Janvier, 2011 (13:56 PM)Lass
En Janvier, 2011 (14:08 PM)Mame Diarra
En Janvier, 2011 (14:33 PM)K17
En Janvier, 2011 (14:42 PM)Nubianne
En Janvier, 2011 (14:50 PM)Participer à la Discussion