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Le gouvernement burkinabè hausse le ton face aux pratiques des milices d'autodéfense, appelées Koglweogo. Dans un message adressé aux membres de ces groupes, Simon Compaoré, le ministre de la Sécurité intérieure, interdit aux membres de ces groupes de porter des armes à feu sans autorisation, de détenir des individus appréhendés dans les prisons privées et de parcourir les villes avec leurs armes.
Face à l'utilisation d'armes à feu par les groupes d'autodéfense pour traquer les voleurs ou autres bandits de grand chemin, le ministre de la Sécurité intérieure bande les muscles. Désormais, la détention et le port d'armes à feu doivent être conformes à la réglementation en vigueur au Burkina Faso, fait savoir le ministre d'Etat Simon Compaoré, dans un communiqué.
Le ministre s'attaque également aux pratiques des associations d'autodéfense qui soumettent les présumés bandits à un paiement d'amendes et les détiennent parfois dans des prisons de fortune. Le ministre indique que seules les forces de sécurité ont les prérogatives d'interpeller ou de garder à vue les présumés voleurs.
Tortures et séquestrations
Composés d'anciens bandits, coupeurs de route repentis, d'agriculteurs, ces groupes d'autodéfense se sont constitués dans les localités dépourvues de commissariat de police ou de gendarmerie. Mais leurs méthodes de tortures, de traitements humiliants et dégradants, de séquestrations entraînant parfois des morts sont dénoncées par les défenseurs des droits de l'homme.
Le ministre de la Sécurité intérieure s'est vu obligé d'aller à leur rencontre dans leurs fiefs. Après la sensibilisation, Simon Compaoré se veut ferme face à leurs agissements, car prévient-il, « aucune situation préjudiciable à l'ordre et à la paix publique » ne saurait être désormais tolérée.
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