
La colère des Marocains s’est fait entendre malgré la répression policière. Le roi Mohammed VI s’est en effet vu contraint de répondre à la révolte du peuple marocain suite à sa décision de libérer un pédophile espagnol. Sans toutefois annuler la grâce royale accordée à Daniel Galvan Viña –l’homme est déjà sorti de prison et a été expulsé vers son pays d’origine- le souverain marocain a annoncé samedi l’ouverture d’une enquête visant à déterminer les « responsabilités » et les « défaillances » qui ont mené à « cette regrettable décision ». « Le roi n'a jamais été informé, de quelque manière que ce soit et à aucun moment, de la gravité des crimes abjects pour lesquels l'intéressé a été condamné », précise un communiqué du Palais royal.
Le pédophile espagnol, un espion ?
Daniel Galvan Viña est un retraité de 60 ans condamné en 2011 par la cour d'appel de Kénitra (au nord de Rabat) à trente ans de prison pour les viols de 11 enfants, âgés de 4 à 15 ans. Selon le palais royal, plusieurs demandes de grâces concernant des prisonniers espagnols, dont Daniel Galvan Viña, ont été formulées par le roi Juan Carlos en juillet dernier, lors de sa visite officielle au Maroc. Mais pour le journal marocain « Lakome », dont l’information est reprise par « Le Monde », cette libération résulte surtout d’une demande pressante des services de renseignement espagnol. D’après les recherches des quotidiens marocain et espagnol « El Pais », l’homme pourrait être un espion du CRI, l'agence de renseignement espagnole. Il se serait installé au Maroc, se comportant alors comme « un homme qui commettait ses crimes sans crainte des conséquences, comme s’il bénéficiait d’une protection particulière », conclut « Lakome ». De son côté, la CRI dément tout lien avec le pédophile espagnol.
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