
La quatrième Commission consultative de la coopération sénégalo-gambienne s’est ouverte mercredi à Dakar, au lendemain de la rupture par le Sénégal de ses relations diplomatiques avec l’Iran alors que la Gambie est citée, par les médias, de servir de transit d"’armes iraniennes" à destination de la rébellion en Casamance.
Les travaux de cette session de la Commission consultative se tiennent sur deux jours à l’Hôtel Méridien Président de Dakar, sous la présidence du Premier ministre sénégalais, Souleymane Ndéné Ndiaye, et de la Vice-présidente de Gambie, Issatu Njie Saidy, ‘’dans le cadre du renforcement de la coopération sénégalo-gambienne’’.
‘’Je ne vous affirme pas que les armes auraient transité par la Gambie. Nous ne parlons pas de la Gambie, nous parlons surtout de l’Iran (qui) a manqué à son devoir vis-à-vis du Sénégal et nous en avons tiré les conséquences de rompre nos relations diplomatiques’’, a déclaré mercredi le ministre sénégalais des Affaires étrangères, Madické Niang, en marge de la cérémonie.
Le Sénégal a rompu mardi soir ses relations diplomatiques avec l’Iran, en raison ‘’des balles iraniennes (qui) ont pu causer la mort de soldats sénégalais’’, selon un communiqué du ministre d’Etat Madické Niang. ‘’Le Sénégal décide de rompre ses relations diplomatiques avec la République d’Iran, à compter de ce jour 22 février 2011 à minuit’’, indique le ministre des Affaires étrangères.
‘’Le Sénégal est indigné de constater que des balles iraniennes ont pu causer la mort de soldats sénégalais’’, selon le ministre d’Etat qui cite un rapport de l’Etat-major général des armées sénégalaises transmis au président de la République, Abdoulaye Wade, sur les derniers développements du conflit en Casamance, dans le sud du Sénégal.
Ce rapport, signale M. Niang, ‘’a démontré que les rebelles du Mouvement des forces démocratiques de Casamance (MFDC) disposent d’armes sophistiquées qui ont causé la mort de soldats sénégalais’’.
Trois soldats sénégalais ont été tués et six autres blessés dimanche dans le département de Bignona, frontalier de la Gambie, portant depuis fin 2010 à une dizaine de morts du côté de l’Armée.
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