
Dans une allocution téléphonique à la télévision, le président libyen a une nouvelle fois affirmé jeudi après-midi qu'il restait en place. Et il a notamment accusé le chef d'Al-Qaïda d'organiser les troubles Deux jours après son hallucinant discours télévisé dans lequel il avait traité les opposants de "chiens", Mouammar Kadhafi s'est une nouvelle exprimé ce jeudi après-midi à la télévision libyenne.
Mais il ne s'est cette fois pas présenté devant les caméras. Il s'est contenté d'un long monologue -environ 20 minutes, qui se sont terminées de manière abrupte- par téléphone, illustré d'images dont la date de tournage n'a pas été précisée. La forme de cette intervention laisse libre cours à de nombreuses spéculations : peur de se déplacer dans les rues de Tripoli, pas de moyens de télécommunications à l'endroit où il se trouve -officiellement, à Zawiyah, à 50 km à l'Ouest de Tripoli, où de violents combats sont signalés.
Des "drogués" manipulés par Al-Qaïda
Sur le fond, Mouammar Kadhafi n'a fait aucune concession. Pas question pour lui de quitter son poste. Il a ainsi demandé aux Libyens de prendre les armes contre les rebelles qui contrôlent désormais non seulement l'Est du pays, mais aussi plusieurs villes de l'Ouest. Il a présenté ses excuses à quatre familles : celles de quatre membres de forces de sécurité qui ont été tués depuis le début de la contestation. Surtout, manière de brandir la menace islamiste, plus grand crainte de l'Occident en cas de chaos, il a affirmé, sans apporter de preuves, qu'Oussama ben Laden (qu'il a cité nommément) était à l'origine des troubles et que des éléments d'Al-Qaïda manipulaient les insurgés. "Ces gens n'ont pas de vraies revendications, leurs revendications sont celles de Ben Laden", a-t-il lancé. Sans se soucier de contracitions, il a aussi accusé les rebelles d'être des "drogués", au "service d'agents de l'étranger". Dans la rhétorique deMouammar Kadhafi, cela signifie les Etats-Unis et l'Occident.
Comme la reine d'Angleterre
Enfin, Moummar Kadhafi, qui se présente simplement comme le "Guide de la révolution" et non comme le présdient, s'est comparé... à la reine d'Angleterre. "Je n'ai pas le pouvoir de faire des lois ou de faire appliquer la loi. La reine d'Angleterre n'a pas cette autorité. C'est exactement mon cas", a-t-il indiqué, en écho à son intervention de mardi. "Mouammar Kadhafi n'a pas de poste officiel pour qu'il en démissionne. Mouammar Kadhafiest le chef de la révolution, synonyme de sacrifices jusqu'à la fin des jours", avait-il alors déclaré, en parlant de lui à la 3e personne
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