Le premier ministre libyen par intérim Abdel Hamid Dbeibah a déclenché une vaste polémique suite à ses déclarations sur les femmes célibataires. Les demandes d’excuses aux Libyennes se sont multipliées, y compris de la part des hommes.
En voulant promouvoir la prime de mariage mardi 28 décembre, le chef du gouvernement a insinué vouloir instaurer un « bonus » pour encourager le mariage des Libyennes d’âge mûrs, considérant qu'une femme non mariée n'est pas accomplie. Ses propos comparant la femme à une marchandise ou presque avaient choqué la société civile.
L'un des candidats à la présidentielle, Othman Abdeljalil, fait partie de ses hommes qui se disent outrés. Selon Oum el-Ezz el-Farsi, membre du Forum libyen du dialogue politique, les propos du Premier ministre « ne respectent ni l'homme ni la femme ». « La femme n'est pas une marchandise que l'on vend et l'on l'achète », a-t-elle répliqué.
L'indignation a été également relayée par des centaines de femmes universitaires, juristes, politiciennes et intellectuelles. Toutes ont estimé que le chef de l'État par intérim avait dépassé les limites de l'acceptable et doit s'excuser.
Lorsqu'un premier ministre considère que la femme est presque une marchandise, et qu'elle est incomplète si elle n'est pas mariée, alors que le statut social ou l'état civil n'a rien à voir avec les qualifications ou la personnalité d'une personne, cela implique qu'il n'a qu'une vision simpliste de la femme célibataire : selon lui elle ne chercherait qu'à se marier.
Une incompréhension, selon le Premier ministre
Plus surprenant, la position de Faiza al-Bacha, dirigeante à la faculté des droits à l'université de Tripoli. Elle a invité Abdel Hamid Dbeibah personnellement à assister à la conférence du 4 janvier qui porte sur « la violence verbale contre la femme ».
Le Premier ministre a tenté ce soir de désamorcer cette polémique en annonçant qu'il avait parlé « spontanément, [...] en dialecte populaire ». « Ceux qui créent cette polémique ne connaissent pas le langage parlé des anciens », s'est-il défendu, sans convaincre.
5 Commentaires
Hé!
En Décembre, 2021 (16:21 PM)Par misogynie, l'homme s'oublie pour attirer les projecteurs sur la femme, mais il est bien concerné.
Ces universitaires pleurent tous les soirs dans leurs lits froids et vides. Après, elles viennent jouer aux féministes pour sauver la face.
Sénégalais
En Janvier, 2022 (10:36 AM)De ce point de vue, ce dirigeant lybien a parfaitement raison.
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