Le chef de la diplomatie désavoue devant la communauté internationale le chef de l'État. La bataille est lancée à l'entame de la dernière ligne droite avant les élections.
La Transition se lézarde de plus en plus. Pierrot Rajaonarivelo, ministre des Affaires étrangères, récidive et décoche une flèche bien sentie contre Andry Rajoelina, président de la Transition.
« Le chemin à parcourir est encore long, mais je sais que le gouvernement malgache peut compter sur l'appui indéfectible de la communauté internationale dans les dernières épreuves de résistance auxquelles il est soumis », a déclaré Pierrot Rajaonarivelo au cours de la cérémonie de présentation de voeux des membres du corps diplomatiques, hier soir à Anosy.
Le chef de la diplomatie, dans son discours, prend à contre-pied la ligne de l'allocution du chef de l'État au cours de la cérémonie de présentation de voeux des corps constitués à Iavoloha, mercredi. Il affirme son attachement à la communauté internationale alors que son patron brandit un discours souverainiste et va jusqu'à lancer une menace de rupture avec les partenaires techniques et financiers tradition- nels en cas de divergences de points de vue sur la sortie de crise.
Non content de la mise au point, Pierrot Rajaonarivelo pointe du doigt Andry Rajoelina devant les diplomates en poste dans la capitale concernant le processus de sortie de crise. Il accuse les partisans de l'homme fort de la Transition de refuser la « suggestion » du « ni... ni... » de la SADC, rappelé par le Premier ministre Omer Beriziky. Il réclame d'une manière détournée des sanctions contre les premiers en se référant à la disposition de la Feuille de route en cas de violation de celle-ci.
Le chef de la diplomatie fait entendre un autre son de cloche après les critiques formulées par Andry Rajoelina contre la « pression » exercée par la communauté internationale quelques jours plus tôt. Il met sur le dos de l'homme fort de la Transition le retard dans la mise en oeuvre des mesures d'apaisement et de l'amnistie car celles-ci « n'ont pas encore été évoquées en conseil des ministres par le président de la Transition », affirme-t-il après avoir évoqué d'autres sujets de discorde comme le respect des droits de l'Homme, la démocratie, la bonne gouvernance et les normes internationales.
1 Commentaires
Dieng F
En Janvier, 2013 (20:58 PM)Participer à la Discussion