Deux femmes circulant en charrette dans le centre du Mali ont été tuées jeudi par l'explosion d'une mine, au lendemain de la mort de deux militaires maliens dans des circonstances similaires, a appris l'AFP vendredi de sources concordantes.
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Ces deux femmes, ont été tuées à une dizaine de kilomètres de la localité de Mondoro, proche de la frontière avec le Burkina Faso, «lorsque la charrette dans laquelle elles étaient a sauté sur une mine», a dit à l'AFP un élu local ayant requis l'anonymat. Deux enfants qui se trouvaient à bord du même véhicule ont été «gravement blessés», selon une source hospitalière. Située dans la zone des trois frontières - Mali, Burkina, Niger -, la région de Mondoro est le théâtre d'attaques de plus en plus violentes de groupes djihadistes.
La pose de mines artisanales (IED), faciles à fabriquer et efficaces contre les véhicules, est devenue un mode d'action privilégié pour les djihadistes au Mali. Les jihadistes «harcèlent» également les populations, qui se sentent «assiégées», selon des habitants interrogés par l'AFP. Les jihadistes «nous empêchent souvent de sortir ou d'entrer dans la ville. L'armée malienne est à l'intérieur de la ville, mais ne sort quasiment pas», a déclaré un élu local.
Mercredi, à une cinquantaine de kilomètres plus au nord, deux soldats ont été tués lorsque leur véhicule a sauté sur une mine artisanale près de Hombori, selon l'armée malienne. Quatre militaires ont également été blessés dans l'incident. Les Forces armées maliennes ont par ailleurs assuré avoir interpellé en milieu de semaine un «présumé poseur de mines». «Recherché depuis longtemps», cet homme est «soupçonné être l'auteur de nombreuses poses de mines et engins explosifs improvisés entre Gao et Hombori», selon l'armée. Collecteur de la zakât (l'aumône légale), ce membre présumé d'un groupe armé djihadiste armé a été interpellé sur un marché au bétail.
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