
Les Nations unies ont dénoncé vendredi à Genève la volatilité de la situation dans le nord du Mali, dénonçant des "informations effrayantes" en matière de droits de l'homme."La situation reste extrêmement volatile", a déclaré un porte-parole du Bureau de coordination des affaires humanitaires de l'ONU (Ocha), Jens Laerke, lors d'un point presse. "Du nord, nous avons entendu des informations effrayantes faisant état de violations des droits de l'homme, de recrutement d'enfants et de violences sexuelles en hausse", a-t-il souligné. Interrogé sur ces informations, il n'a toutefois pas donné de précisions sur ces événements ni sur les auteurs de ces violences. "Une évaluation multisectorielle menée par International Medical Corps (une ONG, ndlr) à Tombouctou a confirmé que les violences physiques à l'encontre de la population, la présence d'enfants dans les groupes armés et leurs conséquences psychosociales sont des problèmes graves", se contente de dire un rapport d'Ocha publié le 20 février. Dans son rapport, l'ONU explique que "suite à de nouvelles informations de presse sur des exactions qui auraient été commises par des soldats maliens dans le Nord, le Premier ministre malien Diango Cissoko a déclaré le 19 février que de telles exactions, si elles étaient prouvées, devaient être punies". Le 7 février, le gouvernement du Mali a publié une déclaration réaffirmant son engagement à promouvoir les droits de l'homme et à enquêter et punir les violations des droits. La situation au Mali pas du tout stable, selon le CICR La situation au Mali n'est "pas du tout stable", a déclaré vendredi le chef de la délégation du CICR (Comité international de la Croix-Rouge) au Mali et au Niger, Jean-Nicolas Marti, de passage à Genève. "Contrairement à ce que certains auraient pu imaginer à la suite de la reprise des villes principales par l'armée française et par l'armée malienne, la situation n'est pas du tout stable, calme", a-t-il déclaré. Selon lui, les attaques suicides risquent de perdurer, et la "situation actuelle n'est pas propice au retour des populations". "Il y a eu des dizaines de milliers de personnes qui ont fui leurs villes déjà avant l'intervention française, mais il y en a eu d'autres dizaines de milliers", qui ont fui depuis cette intervention, a-t-il ajouté.
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