Dans le centre du Mali et plus précisément à l’est, les affrontements entre groupes jihadistes et chasseurs traditionnels dogons continuent. Au-delà de ces affrontements armés, les menaces, les attaques sur les civils, les braquages, les vols sont courants sur l’axe qui relie cette zone frontalière avec le Burkina Faso à Mopti, la principale ville du centre du Mali.
Le 17 novembre, un camion a été attaqué : le bétail volé et le chauffeur tué. Depuis, les habitants de Koro et de Bankass, sont menacés par un embargo, mené par des jihadistes présumés.
En effet, depuis l’attaque, les marchandises ou les vivres n’atteignent plus les villes de Bankass et de Koro déclare un élu local. « Nous consommons uniquement ce que nous cultivons, c’est-à-dire principalement des céréales, dit-il. Il n’y a plus de fruits, ni de légumes, ni de condiments au marché », poursuit cette source, qui s’inquiète d’une possible crise alimentaire.
Quelques rares véhicules personnels et ambulances s’aventurent encore sur cette route, mais les mines ou le risque de subir une attaque menée par des jihadistes présumés paralysent la circulation. « L’objectif de ce blocus est d’isoler et de faire souffrir la population dogon qui compose les villes de Koro et de Bankass », explique une autre autorité.
Le long de cet axe stratégique qui relie Mopti, la capitale du centre du Mali, au Burkina Faso voisin, les chasseurs traditionnels dogons avaient installé au moins quatre postes de sécurité, indique l’un des représentants de cette communauté.
Mais aujourd’hui, selon plusieurs analystes sécuritaires, les groupes jihadistes ont élargi leur influence et gagné du terrain sur ce tronçon, principalement en brousse, autour des villes de la zone, à proximité du Burkina Faso.
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