Est-il le Frère Hounvi , ce célèbre web- activiste, auteur de chroniques acerbes contre le régime Talon ? Difficile à dire à l’heure actuelle. En tout cas, pour le principal concerné la réponse est non.
Steve Amoussou ne reconnaît pas s’être affublé du sobriquet de Frère Hounvi. Au-delà des controverses sur son supposé surnom, ce qui dérange bon nombre de Béninois. C'est l’enlèvement de ce compatriote dans un pays étranger, notamment au Togo.
En effet, Steve Amoussou a été kidnappé le lundi 12 août dernier, par quatre individus dans une « rue d’Adidogommè, un quartier résidentiel de la banlieue ouest » de Lomé.
« Procès expéditif » selon l’avocat de Steve Amoussou
Il est ramené au Bénin et directement inculpé par la justice béninoise pour « provocation à la rébellion, initiation et publication de fausses nouvelles et harcèlement par voie électronique ».
Entre-temps, le procureur de Lomé, Mawama Talaka, publie un communiqué dans lequel il annonce qu’un mandat d’arrêt a été délivré contre les quatre acteurs principaux du rapt. Il s’agit notamment de « Ouanilo Mèdégan, directeur général de l’Agence nationale de la sécurité des systèmes d’information, Jimmy Gandaho et Gbaguidi Todédokpo alias Jojo, membre du staff et manager de l’artiste Vano Baby ».
Au Bénin, la Cour de répression des infractions économiques et du terrorisme (Criet) fait comparaître 3 des 4 personnes citées par le procureur de Lomé.
Au terme de leur procès jugé « expéditif » par Me Baparapé (avocat de Steve Amoussou), Ouanilo Médègan Fagla est relaxé « au bénéfice du doute ».
Géraud Gbaguidi Todédokpo et Jimmy Gandaho, sont condamnés à 24 mois de prison, dont 12 mois ferme. La Criet leur ordonne aussi de payer une somme de 5 millions de FCFA à M. Amoussou, au titre de dommages et intérêts.
« En temps et en heure, les décisions qui seront prises seront prises »
Ces condamnations, faut-il le rappeler, n’annulent pas le mandat d’arrêt lancé contre eux par le Togo. À ce sujet, le porte-parole du gouvernement Wilfried Léandre Houngbédji a fait savoir que le Togo est libre de faire en sorte que son mandat d’arrêt soit exécuté.
« Si un État tiers délivre des mandats d’arrêt et qu’il veut les voir exécuter, il prendra sans doute les mesures pour les faire exécuter, et à ce moment-là, en temps et en heure, les décisions qui seront prises seront prises » a déclaré l’ancien journaliste, sur la chaîne de télévision privée Eden TV.
Il a toutefois tenu à souligner que la justice béninoise a déjà fait un procès aux personnes mises en cause et celles qui « ont été reconnues coupables ont été condamnées à des peines de prison ferme et à des amendes ». « C’est une preuve éloquente de ce que la justice de notre pays a fait son travail, sans parti pris, et sans compromissions », a assuré le porte-parole du gouvernement béninois.
3 Commentaires
Bb
En Septembre, 2024 (15:50 PM)Hhh
En Septembre, 2024 (15:53 PM)Golo oublie nous : talon roule pour lui et explose frères et sœurs pour sa pomme !!
gère ton POROZET, ton profiteur de gamine miséreuse, tes Yamaha 2008, tes pirogues, tes camions, bref bosse..
@bernard.de.lyon
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