Michel Gbagbo, le fils de l'ex-président ivoirien, devait répondre à une convocation de la justice française mais la cour d’assises d’Abidjan lui a interdit de quitter le territoire.
Alors qu’il devait s’envoler pour la France, Michel Gbagbo, le fils de l'ex-président Laurent Gbagbo, a reçu l’ordre, vendredi 14 février, de rester en Côte d’Ivoire. "Devant siéger bientôt" sur son sort, la cour d'assises d'Abidjan - qui l’accuse de "crimes commis à l'occasion de la crise postélectorale" - a estimé qu’un déplacement "hors du territoire national" "risquait de compromettre la bonne tenue de cette session."
"Dans l'attente de [son] procès et pour éviter tout blocage, l'accusé Michel Gbagbo ne peut être autorisé à effectuer ce voyage" dont le parquet général n'"(était) pas informé", explique le procureur Aly Yeo dans un communiqué.
Arrêté lors de la chute de son père, le 11 avril 2011 à Abidjan, Michel Gbagbo devait se rendre à Paris pour répondre à une convocation de la justice française, dans le cadre d'une affaire l'opposant à Guillaume Soro, le président de l'assemblée nationale ivoirienne.
Déjà bloqué en novembre dernier
Début novembre, Michel Gbagbo, de nationalité française, avait déjà été empêché de quitter le territoire ivoirien à l'aéroport d'Abidjan, alors qu'il se rendait à Paris pour répondre à une convocation du tribunal, avait-on alors appris de source judiciaire. Pourtant, le fils de 42 ans de l’ex-chef d’État, n’était frappé "d'aucune mesure d'interdiction de sortir du territoire", a rappelé à l'AFP son avocat Me Rodrigue Dadjé.
Accusé d'infractions économiques, dont le détournement de deniers publics, il a bénéficié en juillet 2013 de la liberté provisoire, en compagnie de 12 autres détenus, au nom de l'"apaisement". Incarcéré dans le nord du pays, Michel Gbagbo avait porté plainte en France contre Guillaume Soro et les "ComZon" (ex-chefs rebelles) pour "traitement dégradant et inhumain".
Laurent Gbagbo toujours détenu à La Haye
Ces dernières semaines, le gouvernement ivoirien a multiplié les gestes d'apaisement. Une soixantaine de détenus partisans de l'ex-président Laurent Gbagbo - civils et militaires - ont récemment été placés en liberté provisoire.
Jusqu'à la chute de son père, Michel Gbagbo était enseignant et consultant pour un comité gouvernemental. Il était chargé d'organiser le retour des personnels de l'État dans les zones abandonnées pendant le conflit politico-militaire, qui a secoué la Côte d'Ivoire de 2002 à 2010.
La crise post-électorale, née du refus de Laurent Gbagbo de céder le pouvoir à Alassane Ouattara après sa défaite à la présidentielle de novembre 2010, avait fait plus de 3 000 morts. Soupçonné de crimes contre l'humanité, Laurent Gbagbo est détenu à La Haye par la Cour pénale internationale (CPI) depuis fin 2011.
7 Commentaires
Adou
En Février, 2014 (06:22 AM)Vérité
En Février, 2014 (10:04 AM)Cj
En Février, 2014 (10:50 AM)Az
En Février, 2014 (12:59 PM)N'importe Quoi !
En Février, 2014 (13:13 PM)Ado, Laurent, guillaume and co au fond vous ne volez pas très haut.
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En Février, 2014 (15:05 PM)Ady
En Février, 2014 (17:23 PM)Participer à la Discussion