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Selon l'armée nigériane et des responsables locaux d'associations, l’une des 219 lycéennes enlevées en 2014 par les islamistes de Boko Haram à Chibok dans le nord-est du Nigeria a été retrouvée saine et sauve mardi 17 mai.
Selon le responsable du mouvement « BringBackOurGirls », la jeune fille prénommée Amina Ali a été découverte mardi 17 mai dans la forêt de Sambisa, dans l'Etat de Borno. Elle a été ramenée dans son village de Mbalala, près de Chibok, par les vigiles qui affirment l’avoir découverte et qui assistent les militaires nigérians dans la lutte contre Boko Haram.
« Nous confirmons que l'une des lycéennes enlevées à Chibok (...) faisait partie de personnes secourues par nos troupes », a indiqué sans plus de détails le porte-parole de l'armée nigériane, le colonel Sani Usman, dans un communiqué parvenu mercredi à l'AFP.
« Elle a retrouvé ses parents, qui l'ont identifiée, avant d'être amenée dans une base militaire à Damboa », a expliqué Ayuba Alamson Chibok, un des chefs de la communauté de Chibok.
« Son père s'appelle Ali et elle Amina. Je les connais bien parce que j'ai travaillé avec eux comme porte-parole des familles des filles de Chibok », a-t-il ajouté.
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Le chef de l'association des Parents des filles enlevées de Chibok, Yakubu Nkeki, a également confirmé le nom de la jeune fille et indiqué qu'elle était âgée de 17 ans au moment de son enlèvement, le 14 avril 2014. « C'est la fille de mon voisin, ils l'ont amenée chez moi », a-t-il affirmé.
D'autres jeunes filles de Chibok se trouveraient encore dans la forêt de Sambisa, qui fait l'objet de multiples opérations de l'armée nigériane depuis plusieurs semaines, selon eux. Alors que l’on ignore les conditions et les lieux de détention des lycéennes, le témoignage de la jeune fille pourrait apporter des réponses.
« Elle sera sans doute protégée quelque temps pour ne pas avoir à affronter une avalanche de questions après le stress de sa détention. Aussi parce que cela risquerait de compromettre la libération des autres filles, donc il se peut même qu’elle n’ait pas le droit de parler, et c’est quelque chose que nous devons comprendre et respecter », explique au micro de RFI Angus Ndirpaya, oncle de deux fillettes enlevées.
L’espoir des familles de Chibok
La libération de la jeune lycéenne redonne de l’espoir aux familles dont les enfants sont encore en captivité.
Mais beaucoup s’inquiètent des conditions de détention, puisque selon les témoignages recueillis à Chibok, Amina Ali aurait eu un enfant durant sa captivité. « C’est une bonne nouvelle, cela indique que la plupart des autres captives sont encore en vie, même si certaines visiblement ont été violées, puisque cette jeune fille a accouché durant sa détention », commente au micro de RFI Angus Dirpaya.
(Avec AFP)
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