
Les présidents malien et français, Ibrahim Boubacar Keïta et François Hollande, sont tombés d’accord sur la nécessité d’un « changement » à Kidal après l’assassinat samedi de deux journalistes français dans cette ville du nord du Mali contrôlée jusque-là par la rébellion touarègue, a-t-on appris dimanche de source officielle.
Samedi, la journaliste Ghislaine Dupont et son preneur de son Claude Verlon, qui étaient en reportage pour Radio France Internationale (RFI), ont été exécutés après avoir été enlevés par un groupe d'hommes armés à la porte d'un leader local de la rébellion touarègue à Kidal.
Sitôt le drame connu, le président malien Ibrahim Boubacar Keïta a appelé au téléphone son homologue français, François Hollande, pour lui signifier sa compassion et lui présenter ses condoléances.
Ensemble, les deux chefs d'Etat ont jugé que la situation à Kidal n'était pas « acceptable », a déclaré dimanche le ministre porte-parole du gouvernement malien sur les antennes de la radio nationale.
Les deux chefs d'Etat ont aussi estimé qu'un « changement était nécessaire » pour apporter plus de sécurité aux populations et aux étrangers, a ajouté le ministre en se gardant toutefois de tout détail sur le changement envisagé.
Située à plus d'un millier de km au nord-est de la capitale malienne, la ville de Kidal est officiellement sous le contrôle des rebelles touaregs depuis qu'une intervention militaire en a chassé les islamistes armés en janvier dernier.
La force française Serval et la Mission multidimensionnelle intégrée des Nations Unies pour la stabilisation au Mali (MINUSMA) sont présentes dans la ville.
Quant à l'armée malienne, elle n'y dispose que d'un détachement de 150 hommes dépourvus d'autorisation de patrouille.
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