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Plaidoyer pour un dialogue intercommunautaire au Tchad

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Plaidoyer pour un dialogue intercommunautaire au Tchad

Une mise au point de l’affaire Almanna L’affaire Almanna: Histoire d’une dissensionUne mise au point de l’affaire Almanna L’affaire Almanna: Histoire d’une dissension Je désire faire une mise au point sur des articles publiés dans quelques blogs. Les articles sont publiés sous la signature d’une personne qui donne une fausse identité. Cette personne essaie de créer une discorde brutale au sein de la famille Yorda, qui comprend les familles Yorda et Djaroua. Les deux clans, tout récemment, appartenaient à une même seule chefferie traditionnelle : le grand Yorda quand l’administration a scindé en deux cantons distincts dans la sous-préfecture de Moussoro, ils étaient encore plus proches. 

Le canton Djaroua était situé dans la zone de Michemiré et celui de Yorda, dans la sous-préfecture de Cheddra. Plus tard, lors du découpage administratif du territoire du Tchad et quand le canton Djaroua a quitté Michemiré, il est revenu à Moussoro. Il est évident que chacune des plus petites communautés de la chefferie Yorda, telles que Tchowonna, Borogara, Chalanada et Nguelemia, depasse en nombre celle de Djaroua. Il s’agit d’un problème politique et non celui des villageois, qui mine la vie des habitants. Tout d’abord, pour changer ce pays, il faut une vision et des idées, le respect de la Constitution et comprendre que la loi est au-dessus de tout, car tous sont égaux devant la loi.

 Le Gouvernement a le devoir de ne pas exercer de discrimination et il est tenu de se conformer à la Constitution, aux lois et règlements de la République : « (…) d'origine, de race, de sexe, de religion, d'opinion politique ou de position sociale. Il a le devoir de veiller à l'élimination de toutes les formes de discrimination à l'égard de la femme et d'assurer la protection de ses droits dans tous les domaines de la vie privée et publique.» (Article 14, Constitution) Il est important de préciser que, lors de sa visite à Moussoro en novembre 2010, le Président de la République avait promis un ensemble de projets d’investissement dans différents domaines socio-économiques pour le développement de la Région du Bahr El-Gazel, un total de 20 projets. Parmi ces projets, figurait celui de 70 forages que l’homme d’affaires, Almanna, voulait faire dans le département de l’Ouest de Bahr-El-gazel. Le président avait pris un engagement solennel devant les ressortissants de la région de Bahr-Elgazel.

 Par la suite, il avait donné des instructions écrites au gouvernement médiocre d’Emmanuel, le plus corrompu que le Tchad n’a pas connu depuis l’indépendance. Selon le contenu de la correspondance adressée au Gouvernement par le Président, les 20 projets devaient être exécutés conformément aux dispositions de la loi des finances de 2011. Chaque département ministériel avait été pris en compte et était imputable dans le budget de 2011. Mais depuis trois ans, la population de Bahr-El-Gazel manifeste son impatience pour la réalisation de l’ouvrage et, surtout, celle de la route bitumée dans l’axe Massakory-Moussoro, d’une longueur de 100 kilomètres. Aucun des 20 projets promis n’a connu ne serait-ce qu’un début d’exécution. En principe, ces projets auraient dû être menés par le ministère chargé de l’hydraulique pastorale et villageoise, en collaboration avec les autochtones de la région. On ne pourra pas réaliser un tel projet sans avoir consulté la population locale. Il faudra régulariser ce secteur hydraulique pastoral. Il est devenu un laissez-passer non seulement pour le Ministère mais pour n’importe qui voudrait faire un fonçage sans une autorisation préalable du Ministère.

 Nous constatons avec regret que ledit ministère a failli à sa mission, celle définie dans la loi N° 016/PR/99 du 1999 du code de l’eau et du schéma directeur de l’eau et de l’assainissement (SDEA). Les directives de la loi sur l’eau et sur l’assainissement au Tchad visent à couvrir les besoins en eau, tout en améliorant l’approvisionnement en eau potable des populations, condition d’une meilleure santé publique et en sécurisant l’approvisionnement en eau du cheptel. La tension entre les communautés a été aggravée par les débats sur l’organisation territoriale au moment de la création de la préfecture de Cheddra. 

Quand Abakar Almanna a commencé le forage dans la zone de Cheddra, les villageois ont réagi et se sont demandé si ce projet leur était profitable et s’il était conforme au plan de développement régional du Gouvernement. Dans cette région, la pauvreté est grande. Elle a été désignée zone de détresse alimentaire par la FAO. Profite-t-on de la pauvreté et du besoin de manger de cette population pour en tirer des profits. La société Almanna, spécialisée dans le transport du pétrole, ne les a pas consultés? Monsieur Almanna, porte deux chapeaux : celui du politicien et celui de l’homme d’affaires. Ses conseillers l’ont introduit en erreur dans cette affaire en lui conseillant cette décision. 

Il a commis une erreur monstrueuse en acceptant les influences de ses parents pour entreprendre le forage à Djadalanga. En 2011, ses parents ont tenté de s’approprier le village de Kaladjou Outmani, dans lequel avait habité plus d’une quarantaine d’années avec ses neveux. Après plusieurs mois de négociation, les gens ont décidé de partager le village. Maintenant ses parents sont retournés pour s’approprier ce village dont ils disent qu’ils les propriétaires. Ils peuvent donc le partager. Si on arrive à partager le village, quel sera l’autre village visé par une telle stratégie. D’une part, on demande à Amanna d’être juste et équitable dans cette situation entre deux communautés, liées par des liens de familles. Un conflit similaire a été résolu, il y a un an, celui d’Yria, où ses parents sont venus se réapproprier le village. 

Dans cette région de Bahr Gazelle, tout est contrôlé et dirigé par lui, bien que l’administration territoriale, le gouverneur, les préfets et les sous-préfets, soient les seules autorités compétentes qui représentent le chef de l’État. Les chefferies traditionnelles assistent l’administration territoriale pour la mise en œuvre des politiques définies par le gouvernement. Mais cette réalité sur le terrain est autre chose. La Constitution de la République du Tchad, du 31 mars 1996, consacre aux chefferies tout un chapitre dans les articles 216 et 217. 

Dans cette absence d’une administration décentralisée comment parler d’un plan régional de développement basé sur les demandes des populations locales et destiné à promouvoir une meilleure couverture administrative ainsi que la réalisation d’équipements sociaux et d’infrastructures routières ? J’espère que cette mise au point apporte un éclairage sur la situation problématique entre les villageois et l’homme d’affaires Almanna

.Je souhaite un dialogue sur la question et toute intervention pourrait m’être envoyée à l’adresse courriel suivante : [email protected] ainsi que sur Twitter à la même adresse.



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