Au Bénin, les avocats de l’homme d’affaires Olivier Boko ont fait une déclaration devant la presse hier mardi 24 septembre 2024 à Cotonou. Ils ont exposé les conditions dans lesquelles leur client a été « enlevé » dans la nuit du lundi à mardi.
Selon les dires de leur porte-parole de circonstance, Me Ayodélé Ahounou, la famille de M. Boko leur a confié que l’homme d’affaires se « rendait sur invitation, aux environs de 23h47 mn, comme à l’accoutumée, au domicile du président de la République ».
« Des individus armés (ont mis) Olivier Boko et son épouse en joue »
Alors qu’il "s’avançait en compagnie de son épouse, il a été intercepté à hauteur de l’ancien siège de la Sonacop, en face de la direction Moov, sise à Cotonou, lieu dit "Zongo Ehuzu", par un véhicule banalisé dont la plaque d’immatriculation n’était pas apparente". "Des individus armés (ont mis) M. Olivier Boko et son épouse en joue".
C’est dans ces « circonstances que ces assaillants ont emmené (l'homme d'affaires) vers une destination inconnue » affirme Me Ahounou. Il assure que la famille de M. Boko et ses avocats ignorent encore où il se trouve.
Or, le droit positif béninois « proscrit l’arrestation et la détention arbitraire , en même temps qu’il garantit à toute personne privée de liberté, dans le cadre d’une procédure judiciaire, le droit de constituer avocat, de se faire examiner par un médecin de son choix, d’informer et de recevoir sa famille ».
« Monsieur Boko n’est visé par aucune procédure judiciaire, pas plus qu’il n’a été visé auparavant… »
"Ces violations des dispositions élémentaires de la procédure pénale, se produisent dans un contexte où Monsieur Boko n’est visé par aucune procédure judiciaire, pas plus qu’il n’a été visé auparavant ni par une convocation, ni par un mandat d’arrêt » souligne le porte-parole de circonstance, du collège des avocats de l’homme d’affaires.
Il exige des autorités politico-judiciaires, « une déclaration immédiate (qui renseigne) sur le lieu et les conditions de détention de M. Boko et les faits qui lui sont reprochés ».
Il aurait affiché ces derniers mois, ses ambitions politiques
La toge noire réclame également la « mise en liberté immédiate » de son client, puisque les conditions de « son enlèvement dans la nuit du 23 au 24 septembre » frappent d’une nullité absolue, toutes les procédures qui pourraient être initiées contre lui.
Signalons que M. Olivier Boko est un ami de longue date du président de la République Patrice Talon. Il aurait affiché ces derniers mois, ses ambitions politiques et bénéficiait du soutien d’Oswald Homéky, un ancien ministre des sports de l’ex-magnat du coton.
1 Commentaires
C'est pays démocratique et par un président supposé élu.
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