KINSHASA - Des représentants de la Mission des Nations unies pour la stabilisation en République démocratique du Congo (Monusco) et des expatriés, ont été pris à partie dans plusieurs villes du pays après la chute de la ville stratégique de Goma (est), malgré la présence d'un important contingent de Casques bleus accusés d'inaction, a appris l'AFP de sources concordantes.
A Bunia, dans le nord-est du pays, six personnes, dont quatre étudiants, ont été tuées par balles mardi à la suite d'une manifestation violente, a-t-on appris auprès d'une ONG occidentale. Cette information n'a pu être confirmée de source officielle.
Les manifestants s'en sont aussi pris au siège de la Monusco où ils auraient été repoussés par des tirs. Les Nations unies n'ont pas confirmé.
Selon un témoin, un informaticien prénommé Jéremie, des maisons d'expatriés accusés d'être complices des Nations unies ont été pillées. Puis une église a été incendiée sous prétexte que son pasteur appartiendrait au M23 et après ils ont saccagé le bureau du PPRD (parti majoritaire) et pillé un dépôt du Programme alimentaire mondial.
Ils disaient qu'ils ne comprennent pas comment la ville de Goma a pu tomber avec la Monusco présente dans le secteur, a-t-il ajouté.
Dès ce matin mercredi, des militaires armés essayaient de disperser les manifestants (...) il y avait des crépitements de balles , a ajouté ce témioin en faisant état de la mort d'un chauffeur de taxi.
Aucune confirmation n'a pu être obtenue auprès de la mission de l'ONU sur les incidents dans plusieurs localités de la RDC. Lors de sa conférence de presse hebdomadaire mercredi ce sujet n'a pas été abordé.
Mardi à Kisangani, dans le centre-est, les manifestations ont également été assez violentes. Selon un habitant, le camp de l'ONU a été pris pour cible. Le siège du parti au pouvoir a également été saccagé.
A Walikale, à l'ouest de Goma, les locaux de la Monusco ont aussi été pris pour cible et visés par des pierres, a déclaré un habitant.
Mercredi matin, selon le correspondant de l'AFP, une voiture siglée UN (ONU) a été arrêtée à Bukavu, l'autre grande ville de l'est de la RDC, et endommagée par des manifestants qui voulaient protester contre la chute de de Goma.
Les manifestants ont également attaqué le bâtiment du parti présidentiel à des bâtiments administratifs. Malgré un déploiement de policiers qui ont tiré en l'air et utilisé des grenades lacrymogènes les incidents se sont poursuivis jusque la fin de l'après-midi.
3 Commentaires
Tef
En Novembre, 2012 (18:06 PM)Lawson
En Novembre, 2012 (19:15 PM)L African
En Novembre, 2012 (13:31 PM)Participer à la Discussion