L'Assemblée provinciale du Haut-Katanga a adopté ce mardi à l'unanimité une motion de censure contre le gouverneur Jean-Claude Kazembe, cadre de la Majorité présidentielle (MP). Il est accusé de mal gérer cette province située dans le sud de la RDC, et autrefois administrée par l'homme d'affaires Moïse Katumbi.
Sur les 24 députés présents dans l’hémicycle, ce mardi 18 avril, 24 ont voté pour la destitution de Jean-Claude Kazembe, gouverneur du Haut-Katanga. Les six élus provinciaux absents se sont excusés.
La plénière s’est déroulée à huis-clos. Les députés ont d’abord examiné le rapport parlementaire qui épingle la mauvaise gestion de la province par Jean-Claude Kazembe avant de voter à l’unanimité la motion de censure.
« L’exécutif de province − le gouverneur et son équipe gouvernementale − est désormais réputé démissionnaire », explique à Jeune Afrique Kasongo Mukeya, coordinateur du bureau d’études de l’Assemblée provinciale.
Mauvaise gestion et rapports tendus
D’après plusieurs sources concordantes, il est reproché au successeur de Moïse Katumbi d’avoir instauré un « climat malsain » dans cette nouvelle province issue de l’ex-Katanga. Un climat qui serait caractérisé entre autres par une « mauvaise gestion » et des « rapports tendus » avec les ministres provinciaux et la vice-gouverneure, Bijou Mushitu Kat.
Celle-ci a d’ailleurs rendu son tablier quelques heures avant le vote des députés. « J’ai [également] constaté la mauvaise gestion qui a été décriée par les députés. C’est pourquoi j’ai décidé de démissionner, avant que le bateau ne puisse chavirer », a-t-elle expliqué à actualite.cd, un site d’informations basé à Kinshasa.
Une fois la décision de l’Assemblée provinciale notifiée au gouverneur, il a 24h pour déposer sa démission auprès du chef de l’État.
Jean-Claude Kazembe était injoignable après l’annonce du vote de la motion de censure à son encontre. « La phase administrative est enclenchée : une fois la décision de l’Assemblée provinciale notifiée au gouverneur, il a 24 heures pour déposer sa démission auprès du chef de l’État », précise Kasongo Mukeya.
« Mais s’il estime que ses droits ont été lésés, il a toujours la possibilité de les faire valoir auprès des cours et tribunaux », ajoute-t-il.
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