Les choses ont failli dégénérer au Mali, ce lundi 24 mai. Ce, à la suite de la publication de la liste des membres du nouveau gouvernement du Premier ministre Moctar Ouane. Pis, ce dernier ainsi que le Président de la Transition Bah N’daw ont été emmenés au camp militaire de Kati.
«Le Comité local de suivi de la transition, composé de la CEDEAO, de l’Union Africaine et de la MINUSMA, avec des membres de la communauté internationale, y compris la France, les États-Unis, le Royaume-Uni, l’Allemagne et l’Union européenne, exprime sa profonde préoccupation face à la situation au Mali marquée par l’arrestation du Président de la transition, du Premier ministre et de certains de leurs collaborateurs », a-t-on indiqué dans le communiqué conjoint reçu sur la situation au Mali.
«Tentative de coup de force »
En fait, ces organisations «condamnent fermement la tentative de coup de force survenue à la suite de la publication du décret portant nomination des membres du gouvernement par le Président de la transition sur proposition du Premier ministre ». Mieux, ils exigent la libération immédiate et inconditionnelle de ces autorités et soulignent que les éléments militaires qui les détiennent seront tenus personnellement responsables de leur sécurité.
Tout en réaffirmant leur ferme soutien aux autorités de la transition. En sus, la CEDEAO et Cie demandent que la transition reprenne son cours pour se conclure dans les délais prévus. La communauté internationale rejette par avance tout acte imposé par la contrainte, y compris des démissions forcées.
«Ils se félicitent de l’annonce de la venue demain de la délégation de la CEDEAO et demandent à tous les acteurs concernés à apporter leur pleine coopération aux efforts déployés en vue de la reprise immédiate du cours normal de la transition. Ils soulignent que l’action inconsidérée conduite ce jour porte en elle le risque d’un affaiblissement de la mobilisation de la communauté internationale en faveur du Mali », terminent-ils.
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