En 1989, un conflit frontalier entre le Sénégal et la Mauritanie avait dégénéré en violences intercommunautaires avec comme corollaire la fuite de milliers de Mauritaniens vers le Sénégal et le Mali. En 2008, Nouakchott a rapatrié 20 000 d’entre eux, dans le cadre d’un accord tripartite entre le Haut-Commissariat des réfugiés, le Sénégal et la Mauritanie. Aujourd’hui, ils sont encore 14 000 à vivre en territoire sénégalais.
«Ils vivent dans des camps de réfugiés, notamment celui de Thiabakh»
Diam Min Tekky, le groupe de rap mauritanien, est préoccupé par le sort réservé à ces derniers. Il a écrit récemment une lettre au président Macky Sall pour l’alerter sur leur situation.
«Monsieur le Président de la République Macky Sall. Nous vous écrivons cette lettre ouverte pour attirer votre attention sur le cas des réfugiés mauritaniens vivant sur le sol sénégalais depuis maintenant trois décennies et plus… Les 14 000 Mauritaniens qui sont encore au Sénégal ne sont pas mieux lotis. Ils vivent dans des camps de réfugiés, notamment celui de Thiabakh dans la ville de Richard-Toll, au bord du fleuve Sénégal. Plusieurs milliers souhaiteraient acquérir la citoyenneté sénégalaise. Ce qui n’est pas si simple, de l’aveu même du HCR. Il s'agit de constituer les documents et c'est un problème épineux parce que la plupart d'entre eux sont arrivés sans aucun document. Certains ont aussi eu des enfants qu'ils n'ont pas déclarés", indique le groupe dans sa correspondance.
Demande d’audience
Il souhaite rencontrer le président sénégalais pour lui exposer en, «détail, la situation de ces réfugiés mauritaniens» dont beaucoup sont en situation irrégulière et ne peuvent donc pas chercher un travail. «Quant à ceux qui veulent rentrer en Mauritanie, faute de papiers, leur citoyenneté ne leur est pas reconnue».
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En Juillet, 2023 (05:32 AM)Reply_author
En Août, 2023 (13:50 PM)Participer à la Discussion