
Libérés avant-hier, nos compatriotes qui avaient été détenus à Kati au Mali par des militaires sont sains et saufs. Deux parmi eux ont accepté de nous raconter leur calvaire entre les mains des hommes armés du Capitaine Amadou Sanogo. Et pour des raisons évidentes de sécurité (étant toujours en terre malienne), ils n’ont pas voulu dévoiler leur identité, raison pour laquelle nous avons utilisé, pour chacun des deux, des initiales fictives. S’agissant du contexte de leur arrestation, A. N soutient, encore tenaillé par une forte émotion : «C'est difficile à expliquer mais quand même je vais essayer. Nous avions pris départ au Sénégal à bord d'un bus pour aller à Bamako. Dans le bus, tout le monde n'avait pas la même destination. D'aucuns allaient au Cameroun, en Côte d'Ivoire, à Cotonou, d’autres par contre, devaient descendre au Mali. Ce sont plutôt des commerçants qui sont venus acheter de la marchandise pour ensuite retourner au pays. Mais, nous sommes arrivés près du camp militaire de Kati, les militaires dont je ne peux pas dire le nombre exact, nous ont sommés de descendre de notre bus. Ils nous ont dépouillés de tous nos biens et pièces (cartes nationales d'identité). Après, ils nous ont conduits au niveau de leur base, à Kati. Et là, ils nous ont fait prisonniers».
Accusés d’être des mercenaires à la solde d’ATT
Quant à M. S, il révèle avoir été arrêté le lundi qui a précédé la capture de son compagnon d’infortune. «Moi, je dirai que c'est le bon Dieu qui a voulu notre arrestation. C'était notre destin, nous l'acceptons. Car, nous avons voyagé au mauvais moment et au mauvais endroit. Nous avons voyagé au moment où le Mali est secoué par un coup d'État avec la prise du pouvoir par les militaires», dit-il fataliste. Arrêté «le lundi passé», il révèle qu’«il y en a qui ont été interpellés les jours suivants (ndlr : c’est le cas de A. N). Certains parmi nous ont arrêtés dans des bus en partance pour Cotonou». Il renseigne que «d’autres ont été interpellés à partir des contrôles opérés par les militaires en cours de route et conduits à Kati». Que s’est-il passé dans le camp de Kati après leur interpellation ? A cette question, A. N répond : «Nous sommes restés emprisonnés dans ce camp militaire pendant une semaine. C'est le mercredi passé, à 11 heures du matin, qu'on a été emprisonnés. Nous étions onze dans une cellule. Je ne peux pas dire que les militaires nous ont torturés parce que j'étais hors de moi. En tout cas ils ont fait des choses pas catholiques. C'est ce que je peux dire puisque maintenant, Dieu merci, tout est rentré dans l'ordre. Mais je peux confirmer que le liquide précieux se faisait rare et nous ne mangions pas à notre faim». L’un des détenus confirme les tortures B. G qui confirme le nombre de onze Sénégalais détenus au camp de Kati, va plus loin dans les révélations et accusations : «Au camp de Kati, les militaires nous ont torturés. Ils nous ont faits mal. Ils nous ont donné des coups avec leurs bottes. Mais Dieu merci, on s'en est bien sortis sans perte de vie humaine. Mais vraiment ça va mieux. Même si certains d'entre nous, ont eu quelques blessures. En outre, je dois dire que nous n'avons pas récupéré tous nos biens. Parmi nous, il y en a qui ont reçu la moitié de ce qu'ils détenaient par devers eux». Quid des motifs de leur incarcération à Kati ? A.N et B. G sont unanimes : «Les militaires nous ont dit que nous étions des mercenaires, que nous étions au Mali pour les attaquer. Et que c'est
l'ancien président déchu du Mali, Amadou Toumani Touré, actuellement au Sénégal, qui nous a recrutés pour déstabiliser leur pouvoir». Seulement insistent-ils, «le calme est revenu. Dieu merci. Aucun d'entre nous n'a perdu la vie. L'ambassade du Sénégal au Mali, nous a bien secourus. D'ailleurs, il nous a donné rendez-vous vendredi prochain pour récupérer nos cartes d'identité et d'autres matériels nous appartenant».
Accusés d’être des mercenaires à la solde d’ATT
Quant à M. S, il révèle avoir été arrêté le lundi qui a précédé la capture de son compagnon d’infortune. «Moi, je dirai que c'est le bon Dieu qui a voulu notre arrestation. C'était notre destin, nous l'acceptons. Car, nous avons voyagé au mauvais moment et au mauvais endroit. Nous avons voyagé au moment où le Mali est secoué par un coup d'État avec la prise du pouvoir par les militaires», dit-il fataliste. Arrêté «le lundi passé», il révèle qu’«il y en a qui ont été interpellés les jours suivants (ndlr : c’est le cas de A. N). Certains parmi nous ont arrêtés dans des bus en partance pour Cotonou». Il renseigne que «d’autres ont été interpellés à partir des contrôles opérés par les militaires en cours de route et conduits à Kati». Que s’est-il passé dans le camp de Kati après leur interpellation ? A cette question, A. N répond : «Nous sommes restés emprisonnés dans ce camp militaire pendant une semaine. C'est le mercredi passé, à 11 heures du matin, qu'on a été emprisonnés. Nous étions onze dans une cellule. Je ne peux pas dire que les militaires nous ont torturés parce que j'étais hors de moi. En tout cas ils ont fait des choses pas catholiques. C'est ce que je peux dire puisque maintenant, Dieu merci, tout est rentré dans l'ordre. Mais je peux confirmer que le liquide précieux se faisait rare et nous ne mangions pas à notre faim». L’un des détenus confirme les tortures B. G qui confirme le nombre de onze Sénégalais détenus au camp de Kati, va plus loin dans les révélations et accusations : «Au camp de Kati, les militaires nous ont torturés. Ils nous ont faits mal. Ils nous ont donné des coups avec leurs bottes. Mais Dieu merci, on s'en est bien sortis sans perte de vie humaine. Mais vraiment ça va mieux. Même si certains d'entre nous, ont eu quelques blessures. En outre, je dois dire que nous n'avons pas récupéré tous nos biens. Parmi nous, il y en a qui ont reçu la moitié de ce qu'ils détenaient par devers eux». Quid des motifs de leur incarcération à Kati ? A.N et B. G sont unanimes : «Les militaires nous ont dit que nous étions des mercenaires, que nous étions au Mali pour les attaquer. Et que c'est
l'ancien président déchu du Mali, Amadou Toumani Touré, actuellement au Sénégal, qui nous a recrutés pour déstabiliser leur pouvoir». Seulement insistent-ils, «le calme est revenu. Dieu merci. Aucun d'entre nous n'a perdu la vie. L'ambassade du Sénégal au Mali, nous a bien secourus. D'ailleurs, il nous a donné rendez-vous vendredi prochain pour récupérer nos cartes d'identité et d'autres matériels nous appartenant».
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