Le mois dernier, la compagnie a été placée sous la tutelle d’un administrateur financier pour être sauvée de la faillite. Pas sûr que cela suffise à SAA, qui demande un nouveau renflouement par l’État sud-africain.
Annulation de dix-neuf vols, mise en vente de neuf avions et de quinze moteurs, licenciement imminent de près de 20% des salariés. South African Airways tente par tous les moyens de dégraisser le mammouth.
Car la compagnie nationale n’a pas enregistré de bénéfices depuis 2011, vivant sous perfusion d’argent public. Pire, elle a été l’un des théâtres de la corruption sous l’ère Jacob Zuma. Son ancienne directrice continuera d’ailleurs ses démêlés avec la justice la semaine prochaine.
South African Airways demande encore un effort au gouvernement, un nouveau plan de renflouement de 124 millions d’euros, alors que sa dette avoisine les 600 millions d’euros.
Le renflouement a été promis depuis des mois, mais le ministre des Finances Tito Mboweni peine à trouver les fonds nécessaires auprès du Trésor.
À la tête de l’État, c’est en réalité la confusion. Car officiellement au sein de l’administration du président Ramaphosa l’heure est plutôt au désengagement des entreprises publiques.
Le gouvernement a rencontré les administrateurs du sauvetage financier de l’entreprise pendant le week-end. Et une fois de plus, aucun compromis n’a été trouvé.
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