Les rebelles aux prises avec les troupes gouvernementales du Sud Soudan ont conditionné la signature d’une trêve à la libération de plusieurs de leurs combattants actuellement détenus par les autorités de Juba.
Le porte-parole des rebelles, Musa Pauk qui s'exprimait mercredi à Addis-Abeba a confié aux journalistes qu'il n'y aurait pas de cessez-le-feu aussi longtemps que le gouvernement persistera dans son refus de libérer onze rebelles actuellement en détention à Juba la capitale.
Pauk qui a réaffirmé que les détenus devraient être libérés pour prendre part aux pourparlers de paix ouverts ce week-end à Addis-Abeba a ajouté : "Vous ne pouvez pas aller à des négociations alors que certains de vos membres sont en prison. Ils peuvent jouer un rôle positif dans les négociations. Nous n'attendons que leur libération pour signer l'accord de cessation des hostilités".
Les 11 détenus sont accusés d'avoir pris part à un coup d'Etat manqué le 15 décembre dernier à Juba qui avait déclenché des combats sporadiques dans six des dix Etats du Sud Soudan, entre les troupes fidèles au président Salva Kiir et des soldats mutins.
Le gouvernement sud soudanais refuse toujours d'accéder à la demande des rebelles arguant que les soldats détenus doivent être jugés pour avoir participé à l'insurrection.
Deux mille de personnes ont été tuées au cours des trois dernières semaines d'affrontements et des dizaines de milliers d'autres ont été déplacées.
Sous les auspices de l'autorité intergouvernementale sur le développement (IGAD), des pourparlers de paix se tiennent depuis dimanche à Addis-Abeba, la capitale éthiopienne, pour aider les deux parties à mettre fin aux hostilités.
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