Au Tchad, un avant-projet de modification de la Constitution est en cours de préparation. Ce texte s’inscrit dans le cadre d’une annonce de campagne du président Idriss Déby. L'ébauche du projet propose des modifications qui attendent d'être validées. Cependant, pour l'opposition, l'urgence n'est pas la modification de la Constitution.
L'ébauche de ce que sera la prochaine Constitution du Tchad indique qu’à partir de 2021, le chef de l’Etat sera élu pour un mandat de sept ans, renouvelable une seule fois. Les sénateurs, députés et conseillers municipaux auront un mandat de six ans.
La carte administrative du pays est aussi revue. Il n’y aura plus de régions, ni de départements mais des provinces et des communes avec des compétences élargies. En combien de provinces sera découpé le Tchad ? La question est restée en suspens et ce sera peut-être le haut comité chargé de valider le travail du comité technique qui fera les arbitrages, d’ici la fin de l’année. Si non, ce sera au forum - qui aura lieu l’année prochaine - de décider.
La réforme pas urgente
L’opposition qui faisait, hier, sa rentrée politique, a estimé que vu la situation actuelle du Tchad, l’urgence n’est pas une réforme des institutions.
« Ce forum est un alibi. C’est pour éviter les guerres fratricides à répétition et jeter les bases d’une gestion saine et équitable du pays que le Fonac a proposé, à Idriss Déby Itno, l’organisation d’un dialogue inclusif, seul susceptible de créer les conditions d’une bonne gouvernance basée sur la justice sociale », a appelé Mahamat-Ahmad Alhabo, coordonnateur du Front de l'opposition nouvelle pour l'alternance et le changement (Fonac).
Une demande du Fonac à laquelle la majorité répond, invariablement, que le sujet n’est pas à l’ordre du jour.
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