Des violences opposent jeudi matin police et manifestants à N'Djamena où des centaines de personnes sont réunies à l'appel de l'opposition contre la prolongation de deux ans de la transition avant des élections par le pouvoir du président Mahamat Idriss Déby Itno.
Ces affrontements se déroulent après la prolongation pour deux ans de la "transition" au qui devait s'achever ce jeudi 20 octobre. Mais fin septembre, Mahamat Idriss Déby Itno a finalement été maintenu président jusqu'à des élections libres et démocratiques, censées se tenir à l'issue d'une deuxième période de transition et auxquelles M. Déby pourra se présenter.
Ce maintien, à l'issue d'un Dialogue national inclusif et souverain (DNIS) boycotté par une grande partie de l'opposition, a achevé de braquer les oppositions politiques et armées et embarrasse une communauté internationale qui avait pourtant adoubé M. Déby il y a 18 mois.
Le 20 avril 2021, à l'annonce de la mort du maréchal Déby, tué par des rebelles en se rendant au front, l'armée avait proclamé son fils Mahamat Déby, général alors âgé de 37 ans, président de la République à la tête d'une junte de 15 généraux, pour une période de transition de 18 mois devant mener à des élections.
Des nuages de fumée noire sont visibles et des tirs de gaz lacrymogène se font régulièrement entendre dans la capitale, tandis que des barricades ont été dressées dans plusieurs quartiers de la ville et que des pneus sont brûlés sur les principaux axes routiers afin d'obstruer la circulation, selon les journalistes de l'AFP à N'Djamena.
La manifestation avait été interdite mercredi par les autorités.
"Ils nous tirent dessus. Ils tuent notre peuple. Les soldats du seul général qui a refusé d'honorer sa parole et aujourd'hui c'est la fin des 18 mois, voilà comment il entend installer la dynastie en tuant le peuple", a déclaré dans un message sur Twitter Succès Masra, l'un des principaux opposants du parti Les Transformateurs, qui avait lancé mercredi un appel à manifester pacifiquement.
Aucun bilan officiel de ces heurts n'a été communiqué pour le moment.
Un correspondant de l'AFP a aperçu un corps recouvert du drapeau tchadien et entouré de plusieurs manifestants sur l'axe principal du quartier Abena, dans le 7e arrondissement de la capitale.
Dans le 6e arrondissement, fief de l'opposition où est également situé le domicile du Premier ministre Saleh Kebzabo, les rues sont désertes. Des pneus, des troncs d'arbre, des amas de briques, jonchent les rues, a constaté un autre journaliste de l'AFP. Les établissements scolaires et universitaires sont fermés.
Le siège du parti de M. Kebzabo, l'Union nationale pour le développement et le renouveau (UNDR), a été pris pour cible par les manifestants et a été "en partie incendié", a indiqué à l'AFP le vice-président du parti, Célestin Topona.
Opposant historique à Idriss Déby Itno, qui a dirigé le pays d'une main de fer pendant 30 ans, M. Kebzabo avait rallié il y a 18 mois le gouvernement nommé par la junte militaire dirigée par le fils de l'ancien chef de l'Etat. Il a été nommé à la tête du gouvernement le 12 octobre.
Ces affrontements se déroulent après la prolongation pour deux ans de la "transition" au qui devait s'achever ce jeudi 20 octobre. Mais fin septembre, Mahamat Idriss Déby Itno a finalement été maintenu président jusqu'à des élections libres et démocratiques, censées se tenir à l'issue d'une deuxième période de transition et auxquelles M. Déby pourra se présenter.
Ce maintien, à l'issue d'un Dialogue national inclusif et souverain (DNIS) boycotté par une grande partie de l'opposition, a achevé de braquer les oppositions politiques et armées et embarrasse une communauté internationale qui avait pourtant adoubé M. Déby il y a 18 mois.
Le 20 avril 2021, à l'annonce de la mort du maréchal Déby, tué par des rebelles en se rendant au front, l'armée avait proclamé son fils Mahamat Déby, général alors âgé de 37 ans, président de la République à la tête d'une junte de 15 généraux, pour une période de transition de 18 mois devant mener à des élections.
Des nuages de fumée noire sont visibles et des tirs de gaz lacrymogène se font régulièrement entendre dans la capitale, tandis que des barricades ont été dressées dans plusieurs quartiers de la ville et que des pneus sont brûlés sur les principaux axes routiers afin d'obstruer la circulation, selon les journalistes de l'AFP à N'Djamena.
La manifestation avait été interdite mercredi par les autorités.
"Ils nous tirent dessus. Ils tuent notre peuple. Les soldats du seul général qui a refusé d'honorer sa parole et aujourd'hui c'est la fin des 18 mois, voilà comment il entend installer la dynastie en tuant le peuple", a déclaré dans un message sur Twitter Succès Masra, l'un des principaux opposants du parti Les Transformateurs, qui avait lancé mercredi un appel à manifester pacifiquement.
Aucun bilan officiel de ces heurts n'a été communiqué pour le moment.
Un correspondant de l'AFP a aperçu un corps recouvert du drapeau tchadien et entouré de plusieurs manifestants sur l'axe principal du quartier Abena, dans le 7e arrondissement de la capitale.
Dans le 6e arrondissement, fief de l'opposition où est également situé le domicile du Premier ministre Saleh Kebzabo, les rues sont désertes. Des pneus, des troncs d'arbre, des amas de briques, jonchent les rues, a constaté un autre journaliste de l'AFP. Les établissements scolaires et universitaires sont fermés.
Le siège du parti de M. Kebzabo, l'Union nationale pour le développement et le renouveau (UNDR), a été pris pour cible par les manifestants et a été "en partie incendié", a indiqué à l'AFP le vice-président du parti, Célestin Topona.
Opposant historique à Idriss Déby Itno, qui a dirigé le pays d'une main de fer pendant 30 ans, M. Kebzabo avait rallié il y a 18 mois le gouvernement nommé par la junte militaire dirigée par le fils de l'ancien chef de l'Etat. Il a été nommé à la tête du gouvernement le 12 octobre.
7 Commentaires
Reply_author
En Octobre, 2022 (13:39 PM)Reply_author
En Octobre, 2022 (13:44 PM)