
Trois personnes ont été tuées et près d'une vingtaine blessées, ces deux derniers jours, dans des affrontements à caractère ethnique entre communautés locales et militaires à Arrah, dans l'est de la Côte d'Ivoire.
Trois personnes ont été tuées et une vingtaine d'autres blessées au cours de deux journées de violences dans l'est de la Côte d'Ivoire, dans la région d'Arrah, a-t-on appris mardi.
Ces violences, qui ont dégénéré en affrontements ethniques, sont alimentées par la frustration des habitants de la région où continuent de sévir d'anciens rebelles des Forces républicaines de Côte d'Ivoire (FRCI) qui ont soutenu l'accession au pouvoir du président Alassane Ouattara.
"Le calme est revenu dans la nuit grâce au renfort des soldats des Nations unies", a indiqué Jean Bouadou, maire d'Arrah, ville située à 210 km de la capitale économique, Abidjan. "Il y a trois morts, deux ont été blessés par balles et un autre par des machettes, et une vingtaine de blessés", a-t-il dit.
Des résidents ont expliqué que les violences avaient opposé des membres du groupe ethnique Agni et des membres de l'ethnie Malinke installée dans le nord du pays.
"Ce sont les réservistes des FRCI qui constituent le problème. Ils ne s'entendent pas avec la population qui pense qu'ils ne sont pas de vrais soldats et devraient s'en aller et être remplacés par des gendarmes", a expliqué un habitant, Séraphin Bony.
Les rebelles, qui dominent le nord du pays depuis près d'une décennie, avaient pris le parti d'Alassane Ouattara afin de chasser le président Laurent Gbagbo, battu lors de la présidentielle de novembre 2010. Les rebelles étaient appuyés par des soldats de l'Onu et des troupes françaises dans ce conflit de quatre mois qui a fait 3.000 morts.
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