
Le Conseil national des pétroliers tchadiens (CNP), a dénoncé, vendredi au cours d’un point de presse à N’Djaména, une importation frauduleuse des produits pétroliers en provenance du Nigéria, de la Libye et du Soudan, tous des voisins du Tchad.
Relevant que cette situation crée la mévente des produits pétroliers locaux, le secrétaire général adjoint du Conseil national des pétroliers, Brahim Mahamat Haroun a exprimé la stupéfaction des opérateurs économiques du secteur qui assistent, selon eux, à une concurrence déloyale.
« Les produits pétroliers notamment l’essence, venant du Nigeria entre sur le territoire Tchadien par la ville de Baga-Sola (région du lac Tchad), et ça part jusqu’à Léré. Le Centre et le Sud du pays sont ainsi envahis par ces produits importés frauduleusement », a-t-il expliqué.
Le gasoil, a poursuivi Brahim Mahamat Haroun, en provenance de la Libye domine toute la partie septentrionale du pays surtout le grand Nord. L’essence, le gasoil et autres produits pétroliers qui viennent du Soudan alimentent l’Est du Tchad.
« Ces produits de la fraude sont vendus à des prix déviant toute concurrence, et au détriment des produits pétroliers made in Chad. Cette situation est en train de mettre à rude épreuve, l’économie nationale », a-t-il ajouté.
Les pétroliers tchadiens exigent du gouvernement des mesures drastiques pour contrecarrer la fraude sinon, alertent-ils, leurs stations-services risquent de fermer. « Même la raffinerie de Djarmaya est menacé si la fraude perdure », a conclu Brahim Mahamat Haroun.
Les services compétents de l’Etat n’ont pas encore réagi à cette situation. Au Tchad, les prix du carburant ont été revus en hausse en début d’année. Sur les rues de la capitale N’Djaména, le litre d’essence se vend, actuellement, à 500 FCFA, par endroit, alors qu’il est vendu à la pompe à 570 F
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