Selon les Etats-Unis, en raison de la tutelle du groupe terroriste nigérian avec le groupe Etat islamique en Irak, des dissidences se sont fait jour au sein de Boko Haram. Selon le chef de l'AFRICOM, le commandement central de l'armée américaine pour l'Afrique, une scission se serait produite au sein de Boko Haram parce qu'Abubakar Shekau n'appliquerait pas avec suffisamment de rigueur les consignes de la maison-mère en Irak.
L'allégeance de Boko Haram à l'organisation Etat islamique en mars 2015 a-t-elle généré des tensions au sein de l'insurrection nigériane ? Oui, selon le chef des forces américaines en Afrique. Auditionné devant le Sénat américain, le général Thomas Waldhauser, récemment nommé par Barack Obama, affirme qu'une scission importante se serait même produite.
Selon l'Africom, la moitié des effectifs jihadistes aurait fondé un groupe distinct reprochant au leader Abubakar Shekau de ne pas suivre les consignes du groupe Etat islamique auquel il est pourtant soumis depuis son allégeance. La dissidence remonterait à plusieurs mois et trouverait notamment son origine, selon le général américain, dans le refus de Shekau de mettre fin aux attentats kamikazes réalisés par des enfants.
Le nouveau groupe terroriste souhaiterait donc appliquer plus rigoureusement les ordres de l’organisation Etat islamique au Nigeria et dans sa région. Une tendance inquiétante pour les Etats-Unis qui craignent une recrudescence des attentats contre des cibles occidentales. Pour autant, aucun communiqué jihadiste n'a pour le moment confirmé l'existence d'une quelconque dissidence au sein de Boko Haram, dont les effectifs sont estimés à 7 000 jihadistes par la CIA.
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