Des ressortissants bissau-guinéens résidant à Ziguinchor (Sud) se sont déplacés en masse, dimanche, dans les deux bureaux de vote ouverts dans la métropole du Sud pour élire leur président de la République et leurs députés, dans l’espoir que leur pays retrouve la stabilité politique, a constaté l’APS.Dans les locaux du consulat général de la Guinée-Bissau, sis au quartier Santhiaba, la fraicheur matinale n’a pas dissuadé les électeurs bissau-guinéens venus s‘acquitter de leur devoir civique.
Des Bissau-Guinéens, pour la plupart des étudiants dans les instituts de formation professionnelle et à l’Université Assane Seck de Ziguinchor, ont formé une longue file à l’intérieur du consulat. Mefistofles Dasylva, président du centre de vote, un bulletin à la main, explique dans les moindres détails, en créole bissau-guinéen, le déroulement des opérations pour ces élections couplées (présidentielle et législatives). Tout se déroule dans une bonne ambiance dans ce centre où sont inscrits 637 électeurs, avec la présence des membres du bureau de vote et de deux mandataires du Parti africain pour l’indépendance de la Guinée-Bissau et du Cap-Vert (PAIGC).
Le vote a démarré à 7 heures 7 mn. Pendant ce temps, la file formée par les électeurs ne cessait d’augmenter avec l’arrivée d’autres ressortissants bissau-guinéens. Ellison Nanka, élève en classe de Terminale à l’école privée Philippe Samba Ndour, salue le bon déroulement du vote, tout en espérant que le nouveau président élu puisse engager une réforme des forces armées de la Guinée-Bissau. L’élève souhaite également que son pays suive la vague des pays africains qui se sont inscrits dans la tradition démocratique et surtout que les jeunes formés à l’étranger puissent trouver de l’emploi. Antoine Da Souza, a lui voté pour le changement, espérant que le futur président va d’abord penser au peuple qui l’a porté au pouvoir.
M. Da Souza, un Portugais établi en Guinée-Bissau depuis 1968, invite le président élu à s’inspirer des pays africains comme le Sénégal, le Cap-Vert, le Bénin et le Mali, cités en exemple pour leurs expériences démocratiques. ‘’La Guinée-Bissau est toujours en retard dans ce domaine. Il faut que le futur président pense d’abord au peuple et non à l’argent'', a-t-il martelé. Le deuxième bureau de vote se trouve à Tilène, un quartier qui a la particularité d’accueillir une forte communauté bissau-guinéenne. Dans ce bureau de vote où sont inscrits 364 électeurs, le vote se déroule également dans le calme. ''Le rythme est correct avec 53 votants, vers 8 heures 52'', a signalé le président du bureau de vote, Diamantino Parraye, précisant que le vote a démarré à 7 heures, comme prévu. Là aussi, une longue file d’électeurs est visible sur les lieux. ‘’Nous voulons le changement, parce que la Guinée-Bissau ne peut pas continuer dans la situation de guerre. Nous voulons la paix et la stabilité du pays.
Les conflits intermittents sont un facteur d’instabilité pour la Guinée-Bissau’’, a déclaré Victor-Jean Corréa. ‘’Nous voulons un président démocrate soucieux de l’avenir de ses concitoyens et du développement de la Guinée-Bissau. Nous voulons vraiment un changement définitif, la paix, le développement’’, a insisté cet électeur venu de Dakar pour voter à Ziguinchor. Le vice-consul, Luiz Corréa a salué ''le bon comportement'' de ses compatriotes qui ''ont voté dans le calme, la discipline et la bonne ambiance''. Il a informé que les résultats recueillis dans les centres de vote de Ziguinchor et du Cap-Vert seront envoyés à Dakar, la capitale sénégalaise qui abrite la représentation diplomatique de la Guinée-Bissau. En plus du Sénégal, les Bissau-Guinéens de la diaspora votent au Cap-Vert, en Gambie, en Guinée, en France et au Portugal. Environ 750.000 Bissau-Guinéens sont appelés aux urnes pour choisir entre entre 13 candidats à l'élection présidentielle. Ce scrutin est couplé avec des élections législatives auxquelles 15 partis sont représentés.
2 Commentaires
Doc Pougala
En Avril, 2014 (15:00 PM)Patria Cabral
En Avril, 2014 (15:01 PM)Participer à la Discussion