Le Premier ministre Abdoul Mbaye a souligné samedi à Keur Momar Sarr, dans le département de Louga (nord), la nécessité de reproduire la ferme agricole moderne de cette localité dans d'autres parties du pays, dans le but de créer de nouveaux emplois.
"J’étais déjà séduit par la présentation théorique du projet, mais ce que je vois confirme tout le bien que j’en pensais. Et manifestement, nous avons l’instrument et l’encadrement qu’il faut pour aller dans le sens d’une reproduction des fermes de ce type, qui vont avoir pour objectif de créer des emplois", a dit M. Mbaye à des journalistes, en marge d’une visite de cette exploitation agricole.
"Créer des emplois, c’est fixer les populations [chez elles], assurer des revenus à des personnes qui n’en avaient pas. C’est créer des emplois non seulement pour les personnes qui vont être retenues [chez elles] en exploitant la ferme, mais c’est aussi offrir des emplois aux personnes des villages environnants lorsque les périodes de récolte commencent", a-t-il expliqué.
Cette ferme agricole dont le Premier loue les mérites se trouve dans la communauté rurale de Keur Momar Sarr, à une cinquantaine de kilomètres de la ville de Louga. C'est l'une des réalisations de l’Agence nationale d’insertion et de développement agricole (ANIDA).
La ferme est aménagée sur une centaine d’hectares et divisée en deux blocs de 50 hectares chacun. Elle est équipée d’une unité de pompage d’eau s’approvisionnant à partir du Lac de Guiers et d’un système agricole performant d'un coût estimé à 465,9 millions de francs CFA par l'ANIDA.
Les magasins de stockage, les engrais, les produits phytosanitaires, les vestiaires et d'autres équipements de la ferme ont coût 404,4 millions de francs CFA, selon un document de présentation du projet.
"[...] On attend de l’agriculture non seulement le développement de l’emploi, mais aussi la lutte contre l’insécurité alimentaire. Un pays ne peut se passer de l’agriculture pour se nourrir. Ce n’est possible pas possible", a ajouté Abdoul Mbaye.
"Ça a des conséquences dramatiques en termes de santé, mais aussi sur l’état de la population. La malnutrition reste à un niveau élevé au Sénégal. Il faut aller vers l’autosuffisance alimentaire. Et cela passe par un développement de notre agriculture", a-t-il expliqué.
Les Sénégalais se plaignent toujours du coup de la vie et de la cherté des denrées alimentaires, a-t-il dit, ajoutant que la promotion de l'agriculture en est la solution. "On ne peut pas dépendre de produits alimentaire importés, de produits dont les prix sont fixés à l’étranger, et décider ici au Sénégal de les consommer à des prix inférieurs. Ce n’est pas possible."
"Ce qu’on peut faire, c'est, comme l'a décidé le président de la République (Macky Sall), réexaminer certaines marges [bénéficiaires] et remettre en question certains monopoles. Mais il y a certaines limites à cela. La vraie solution passe par un développement de notre propre agriculture", a insisté M. Mbaye. "C’est pourquoi nous sommes engagés dans un programme de production de maïs et il y a des producteurs identifiés" pour le dérouler, a-t-il annoncé.
"C’est un exemple que je donne pour bien montrer qu’avec une bonne agriculture locale, on arrive à un coût de la vie qu’on peut faire baisser [...]. Et dès lors, on arrive à une amélioration de la productivité de l’économie d’une manière générale", a ajouté le Premier ministre.
Il a cité l’exemple des pays appelés les "Tigres d’Asie du Sud-est", dont le développement est passé par l’agriculture, selon lui. "Révolution agricole d’abord, baisse du coût de la vie et création d’une compétitivité. Ensuite, par la transformation des produits alimentaires, on développe une industrie et se lance à la conquête du marché mondial.''
"L’émergence du Sénégal passera par le développement de son agriculture", a-t-il réitéré.
8 Commentaires
Xeme
En Août, 2013 (22:16 PM)Wédi
En Août, 2013 (23:22 PM)Je note que:
dans les inondations ils continuent le jaxaay
dans l'agriculture ils continue le reva et la goana
dans les infrastructures ils continuent les projets de WAde
dans l'électricité c'est le plan TAKKAL
dans le sport ils inaugurent les stades du programme chinois de WAde
etc...
Et ils osent nous parler de Yonou Yokouté
Fen rek lagnou fi nekké
Mama
En Août, 2013 (08:41 AM)Les Africains en particulier les sénégalais devrait se préoccuper de l’inégalité des échanges commerciaux, essayer d'établir un commerce équitable entre les pays développés et ceux en voies de développement, aidés par les Alter-mondialistes au lieu de se mêler de choses qui ne leur concernent pas je veux parler de la Crise Financière qui a touché l'Occident c'est à dire l'Europe et les USA dans les années 2000.
Personnellement j'ai envie de vomir quand un africain utilise le terme de "Paradis Fiscal" pour nuire à un autre africain.
Iso
En Août, 2013 (10:38 AM)Le problème aujourd'hui est:
- comment motiver les populations, jeunes surtout à retourner à leurs villages pour faire de l'agriculture!
- comment mettre un perme à l'exode rural!
Nombre de jeunes, trop de jeunes qui devaient etre dans les champs, meme de façon saisonniére dans la perode des pluies sont dans la capitale et n'ayant aucune qualification, ils sont souvent marchands ambulants ou charretiers lorsqu'ils ont un cheval ou peuvent le louer!
Les séchereses des années passées, une irresponsabilité des régimes précédents vis à vis des marchands ambulants, ont créé un vrai appel d'air et poussé bien des gens à venir dans la capitale ou ils ménent une vraie vie de clochards, allant jusqu'à mendier alors qu'ils sont valides, n'ayant aucun handicap!
Il n y a qu'à voir lors des reportages télévisuels dans les champs: il n y a que des vieux et des femmes car tous les jeunes gens sont partis en ville!
C'est cela le problème du Sénégal!
Trackfin
En Août, 2013 (10:51 AM)Pory
En Août, 2013 (11:12 AM)Atypico
En Août, 2013 (14:05 PM)Seeg
En Août, 2013 (17:11 PM)Ensuite, ne faudrait-il pas cibler des produits agricoles dont la chaîne de valeur assurerait un maximum d'emplois tout le long de la chaîne? Juste un example: le Sénégalais est très friand de pain mais la farine de blé importée, dont la valeur nutritionnelle laisse à désirer, gonfle le prix au consommateur. On pourrait donc substituer la farine de blé importée avec la farine de céréales locales qui se prêteraient à cet usage, cela égalemment en partenariat avec des instituts comme l' ITA. L'expérience avait été tentée il y a quelques années, il est peut-être temps de la revisiter pour en tirer les enseignements qu'il faut. En même temps, pour favoriser l'essor des chaînes de valeurs ainsi créées, il faudrait pour un temps au moins, hausser les barrières douanières pour l'importation de la farine de blé et de tout autre intrant importé qui pourrait être produit localement.
Enfin et plus généralement, nous gagnerions à encourager la recherche pour diversifier la base de notre alimentation qui souffre de l'hégémonie du riz importé. Il existe au pays et de par le monde des variétés de céréales plus nutritives que le riz (example: Fonio , Quinoa) qui gagneraient à être explorées. Le riz, c'est bon mais pas tous les jours. Et puis, après un bon plat de "Ceeb" comme on en mange au pays (beaucoup même), on n'est productif qu'au bout de "trois normaux"... On n'a plus tout ce temps là au quotidien si on veut avancer, juste de temps en temps comme en weekend "ndadjé".
Participer à la Discussion