Le Directeur de l’Institut sénégalais de recherches agricoles (ISRA), Macoumba Diouf, a estimé, mardi à Dakar, que la crise de la filière arachidière "n’est pas irréversible’’, affirmant même que "la situation est favorable pour inverser la tendance’’.
"Les déterminants d’une inversion de la tendance sont là et ces déterminants sont les sous-thèmes de la rencontre d’aujourd’hui’’, a t-il dit lors de la 18ème conférence des mardis du Bureau d’analyses macro-économiques (BAME).
Les sous-thèmes développés lors de cette conférence ont entre autres trait au rôle de l’inter-profession dans la structuration de la filière, aux mécanismes de fixation des prix de cession de l’arachide au producteur, à la reconstitution du capital semencier de l’arachide et à l’avenir de l’industrie arachidière.
Concernant la structuration de la filière, il a cité la "contractualisation comme solution pour une agriculture qui nourrit son homme […]’’.
"Notre économie s’est diversifiée mais la place du secteur primaire dans le quotidien des Sénégalais n’a pas changé. Donc, même si statistiquement la place que cette filière occupait en terme de PIB et de recette d’exportation doit régresser, cela ne veut pas forcément dire échec, car c’est l’économie qui s’est diversifiée’’, a t-il soutenu.
Pour ce qui est du capital semencier, le Directeur de l’ISRA estime qu’il y a "un sérieux problème si l’on sait qu’il génère 35 % de la productivité’’.
Il a toutefois rappelé la volonté de l’Etat qui a financé un programme de 5 milliards CFA pour la reconstitution du capital semencier.
Le ministre de l’Agriculture, Abdoulaye Baldé, a rappelé que 60 % du PIB et 80 % des recettes d’exportation étaient tirés de cette filière entre 1960 et 1980, soulignant son importance dans la structuration de l’économie rurale.
"Ces dernière année, la contribution de l’arachide et sa part dans les recettes d’exportation ont également baissé, se situant à 6,5 % en 2001. Or, dans les années 90, ce taux s’élevait à 15 %’’, a relevé M. Baldé. Selon lui, les réflexions du BAME constituent un outil fondamental de prise de décision.
Il a précisé que l’ISRA a un rôle de conception en matière de politique et d’orientation mais aussi un rôle d’avant garde et d’anticipation.
Pour Matar Gaye, du projet Croissance économique de l’USAID (USAID/PCE), ‘’la relance de la filière est indissociable de la question des semences, et le défi réside dans le segment industriel’’.
Il a déploré la vétusté du matériel agricole dont disposent les producteurs, lesquels ne sont pas, dit-il, équipés pour entretenir les semoirs.
2 Commentaires
Ibra Diakhoumpa
En Août, 2013 (00:40 AM)Boldak
En Août, 2013 (03:14 AM)Quant à Ibra Diakhassé qui doit etre un porte étendard de cet illustre inconnu (Prof. A.C. Diouf), il doit expliquer aux Sénégalais pourquoi son professeur serait il le seul à détenir la solution alors que ses maitres sont encore là?
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