Les agriculteurs souffrent. Après un début d’hivernage tumultueux, une période de soudure difficile, les paysans, qui n’ont encore presque rien vendu de leurs productions, doivent faire face aux énormes frais de la Tabaski et de l’ouverture des classes. Une succession d’événements qui a fini de leur ôter le sommeil.
Ils sont aujourd’hui, au bout du rouleau.«La tabaski a ses exigences. Des habits pour les dames, les enfants et aussi un mouton à acquérir pour le chef de famille.
Et si on n’a pas les moyens, on est à la merci des usuriers locaux ou ceux qui viennent d’ailleurs», a hier souligné Boubacar Cissé de l’Union nationale des coopératives agricoles du Sénégal (Uncas).
Aux charges liées à la fête de Tabaski, s’ajoutent les frais scolaires. Un impératif que l’agriculteur, qui aura connu cette année une campagne des plus compliquée, devra prendre en charge impérativement.
«Il y a aussi le problème des enfants qui vont devoir aller en classe après les fêtes, pour s’inscrire dans les établissements scolaires, mais aussi il faudra acheter leurs fournitures scolaires», liste M. Cissé.
Un ensemble de problème qui trouble actuellement le sommeil des paysans. «C’est autant de problèmes qui font que les chefs de familles ne dorment plus avec beaucoup plus de sérénité car il y a ces échéances qu’il faut honorer», dit-il.
Difficile d’assurer deux repas par jour
El Hadj Ndiol Loum, le président de l’Union nationale des coopératives agricoles du Sénégal (Uncas) a, lui, tiré sur la sonnette d’alarme. Il renseigne qu’actuellement, il est même difficile pour nombre de ruraux de pouvoir avoir deux repas dans la journée: «La situation est difficile. La Tabaski est là, l’ouverture des classes viendra juste après. Alors qu’en ce moment même, pour notre alimentation c’est difficile.
Il y en a qui, s’ils prennent le déjeuner, ne peuvent pas dîner, faute de moyens», se lamente-t-il. Il renseigne que dans sa localité, un usurier Mauritanien, qui a débarqué avec 4000 moutons, profite en ce moment de la Tabaski pour flouer les paysans, obligés qu'ils sont de trouver un mouton.
Et à l’heure actuelle où la campagne de commercialisation n’est attendue que pour Décembre prochain, tous les espoirs se tournent vers l’autorité centrale.
2 Commentaires
Kipitup
En Septembre, 2014 (21:10 PM)Zeus
En Septembre, 2014 (11:19 AM)Repondre | +0 -0 | Permalink Signaler
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