
Il a plu des milliards à Sédhiou entre 1970 et 2014. Il y a eu, de 1972 à 1986, le projet rizicole de Sédhiou (Prs). Ensuite le projet rural et intégral pour la moyenne Casamance (Primoca) de 1986 à 2002 pour trente six (36) milliards. Une phase de consolidation des acquis du Primoca avec le fonds de développement local de Sédhiou (Fdls) qui a pris fin en 2012 avec deux (2) milliards. Enfin il y a eu depuis 2012/2013 le Papsen avec six (6) milliards. Malgré cette pluie de milliards, la région demeure fantôme jusqu’ici. Quelles sont les raisons d’un tel échec ?
Ils sont nombreux les observateurs qui sont d’avis que le premier échec est lié la densité du budget de fonctionnement. Des véhicules Prado de cinquante millions, du mobilier de luxe importé d’Italie ou du Maroc, des milliers de litres de carburant qui s’évaporent pour des détails, des salaires faramineux payés à des non méritants engloutissent une bonne partie de l’enveloppe.
La deuxième raison est consécutive au retard lié au démarrage. Le personnel recruté, perçoit son salaire un an avant le démarrage effectif des activités. Celles-ci s’arrêtent souvent un an avant la fin du projet pendant que les salaires continuent à être versés.
Les séminaires de formation, de capacitation, de mise à niveau ont suffisamment dominé les activités de réalisations d’infrastructures pérennes.
L’absence de suivi-évaluation, de ces projets de la coopération italienne au Sénégal, semble être une quatrième raison. Un audit sérieux aurait montré que les ¾ des fonds de ces projets n’ont pas été investis au bénéfice des populations. Malheureusement, malgré ce flou, la coopération Sénégalo-italienne continue de déverser des milliards dans la région. Peut-être le programme des domaines agricoles (Prodac) va sauver la situation avec ses mille trois cents (1300) hectares de maïs emblavés.
0 Commentaires
Participer à la Discussion