
On ne défie pas un Etat, le seul à revendiquer, en République, le monopole de la violence légitime. Nulle besoin de cours de science politique pour savoir qu’un Etat ne doit jamais reculer, quelles que soient les circonstances.
Accepterions-nous en toute lâcheté le diktat de groupuscules armées dont la seule motivation demeure la défense de personnes impliquées dans un crime non encore élucidé, déterminées à sont-elles s’affranchir de la tutelle de l'Etat et de l’institution juridique en charge d’appliquer la loi dans toute sa rigueur. Le test auquel est soumis l’Etat du Sénégal, aujourd’hui, servira à la fois de test et de « jurisprudence » devant cette rupture à laquelle nous aspirons tous, en accordant nos suffrages à Macky Sall. A regarder les images de violences diffusées par certaines chaînes de télévision privées, on se bien demande où est passé l’Etat. Ou est passé ce géant qui, il y a déjà six mois, avait su dompter un montre auquel il fallait donner le coup de grâce sans faiblir, parce que affaibli. Mais c’est à ce moment précis, que le monstre devient plus dangereux, parce que atteint. Atteint dans sa chair, condamné à résister ou à périr. Cette insulte qui est faite à nos forces de sécurités auxquelles les autorités défendent de procéder à la moindre arrestation, à la moindre réplique, est une lâcheté notoire, une honte pour les populations que nous sommes, une menace pour notre sécurité même. Il appartient à Macky Sall, au ministre de l’Intérieur et à la Justice de prendre leurs responsabilités pour garantir la sécurité des populations et de leurs biens, pour que cessent immédiatement ces scènes de violences auxquelles les populations assistent, impuissantes. Le fils de Béthio Thioune est le seul responsable de ce déchaînement de la violence, lui qui a menacé l’Etat de représailles, de manière ouverte, par voie de presse, des menaces mises à exécution depuis la semaine dernière. Des représailles qui n’ont de répondant que le mutisme coupable de l’Etat, le silence assourdissant des autorités. Il faut réagir donc, procéder à des arrestations comme tout au début de l’affaire à Thiès, appliquer la loi dans toute sa vigueur pour venir à bout de ces vandales qui croient pouvoir se faire justice eux-mêmes, en revendiquant, eux aussi, le monopole de la violence. Les familles des victimes de Madinatou Salam l’ont payé au prix fort. A l’Etat de leur rendre justice, et de protéger ses citoyens dont les biens sont en train d’être saccagés en toute impunité par des individus qui n’ont leur place que derrière des barreaux. Parce que ignorant les règles élémentaires qui régissent la vie en communauté, parce que n'ayant de respect pour personne. Combien de temps encore devrions-nous rester amorphes et les laisser faire ? Ou faut-il que chaque citoyen engage une milice privée pour assurer sa sécurité ? Ce message s’adresse à Macky Sall et au ministre de l’Intérieur : c’est maintenant qu’il faut agir, car demain, il sera trop tard, si ce ne l’est déjà.
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