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Devant certaines situations, le titre de l’ouvrage de Henri Lopes s’impose d’office : Pleurer-rire ! Juan Branco est libre. Il a été inculpé puis placé en liberté provisoire, après avoir été traqué puis extradé de la Mauritanie vers le Sénégal. Finalement, on ne sait pas s’il faut en pleurer ou en rire. Peut-être les deux à la fois.
Pleurer de voir comment nos pays sont gouvernés, combien les décisions sont prises à la légère au risque de ridiculiser toute une nation, combien les ressources publiques si rares et si précieuses sont dépensées pour des broutilles. Mais au finish, il faut aussi en rire, parce que dans tous les cas, on a besoin de libérer un peu de cette énergie négative pour ne pas exploser. En rire aussi, parce que c’est tout simplement ce qui reste pour se soulager, après avoir pleuré face à un spectacle aussi affligeant pour le Sénégal.
Branco est donc libre ! Non ! Ça doit être un rêve. Chers étrangers vivants parmi nous, merci de nous pincer un peu la peau pour qu’on soit sûrs de ne pas être en plein sommeil, si tant est que vous-mêmes vous n’êtes pas emportés par ce délire. Il y a de quoi avoir tout de suite les cheveux blancs et la peau ridée afin de se faire passer pour un vieillard pour ensuite raconter cette histoire à ses petits-fils : il était une fois l’affaire Branco.
De quoi s’agit-il grand-père ? Un pays nommé Sénégal avait délivré un mandat d’arrêt international contre un avocat franco-espagnol du nom de Juan Branco. L’avocat a eu le toupet de revenir clandestinement dans ce même pays, driblant les vigiles de la frontière, pour participer à une conférence de presse des avocats de son client.
Cet ‘’avocat en mal de reconnaissance dans son pays’’ (Fofana) va dribbler à nouveau les gardes-frontière pour se retrouver en Mauritanie. Il sera arrêté et conduit manu militari à Dakar, puis jeté en prison. Deux jours après, coup de théâtre, Branco est libre et placé sous contrôle judiciaire. Et c’est la fin de l’histoire, comme dirait Fukuyama, puisque le Dernier homme est expulsé vers son pays, la France.
Finalement, la principale leçon à tirer de cette tragicomédie est que Branco n’est pas Sonko. Certes, les poètes peuvent y trouver une rime, mais ça s’arrête là. Ousmane Sonko est arrêté et poursuivi pour « appel à l'insurrection, association de malfaiteurs, atteinte à la sûreté de l'État, complot contre l'autorité de l'État, vol », entre autres parmi les 7 charges retenues. Depuis une semaine, il croupit à la prison de Sébikhotane.
Juan Branco, lui, est poursuivi pour « attentat, complot, diffusion de fausses nouvelles et actes et manœuvres de nature à compromettre la sécurité publique ou à occasionner des troubles politiques graves ». Avec des charges similaires, la logique voudrait que Branco rejoigne Sonko à Sébi. Mais Sonko est Sénégalais, Branco est franco-espagnol. Sonko est originaire du Tiers monde, Branco est originaire de l’Occident. Sonko a la nationalité d’un petit pays, Branco a la nationalité d’une grande puissance. On peut même y ajouter, au risque d’être taxé de raciste, que Sonko est noir, Branco est blanc.
En résumé, au Cercle des tropiques, Sonko est un citoyen ordinaire, Branco est un citoyen prioritaire. Et comme on le sait tous, pomme de terre n’est pas Angleterre. La preuve nous viendra sous peu du Niger.
12 Commentaires
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En Août, 2023 (09:45 AM)Par contre, votre ami Yolom guénio, a avoué avoir fréquenté plusieurs fois Sweet beauté pour se "soigner" et c'est là le problème véritablement. Alors si voulez toujours défendre un homme pareil, allez y, vous êtes libre, mais arrêtez de nous tympaniser avec vos arguments sans quêtes, ni tête et dites à votre ami que s'il s'engage pour une grève de la faim, il faut qu'il y ailles sans demi mesures té bayi tapalé bi.
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En Août, 2023 (10:17 AM)Ce qu'à introduit la démocratisation de la pensée à travers internet et réseaux sociaux, c'est la paresse de l'inteligence.
VOus ne pouvez pas en restez là de votre article et vous dire journaliste. C'est évident qu'il y a eu des négociations. Votre rôle c'est de les expliciter et pas rester sur un slogan.
Votre paresse intelectuelle participe du même effritement de la démocratie que les mauvaises décisions des gouvernants. Vous être les deux faces d'une même monnaie.
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En Août, 2023 (10:50 AM)Reply_author
En Août, 2023 (11:15 AM)Reply_author
En Août, 2023 (11:31 AM)Reply_author
En Août, 2023 (10:08 AM)Même quand l'état arrête Juan Branco avec des charges lourdes, cet état lâche le libère le jour suivant.
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En Août, 2023 (14:55 PM)Les Vrais Patriotes
En Août, 2023 (09:25 AM)Le Vrai Peuple
En Août, 2023 (09:26 AM)Aladji
En Août, 2023 (09:29 AM)Di na leen niouss un par un😌
Xiifal waaay, xiifal way😬
1. Ils n'ont encore rien compris.
2. Ils ne sont pas sortis de l'auberge... ou plutôt de Sébikotane.
Cela dit, moi aussi je suis pour la libération de Sonko avec un bracelet. C'est même injuste qu'il rate le spectacle de Pastef déchu.
Pape
En Août, 2023 (10:36 AM)Participer à la Discussion