
L’ancien président Macky Sall et son épouse Marième Faye Sall sortent du silence. Mais ce n’est pas pour commenter l’actualité nationale dans sa globalité. Non, c’est pour défendre leurs proches. L’ex-première dame, réputée discrète et avare en mots, a dénoncé l’interdiction de sortie du territoire imposée à son frère Mansour Faye.
Sur les ondes d’une radio locale, elle a fustigé une décision qu’elle qualifie « d’arbitraire et d’injuste ». Selon elle, « Mansour Faye a été empêché de quitter le pays alors qu’il devait se rendre auprès de leur mère malade ». Cette interdiction, en vigueur depuis neuf mois, s’apparente, selon elle, à une forme d’intimidation persistante.
Madame Sall a également rappelé un épisode précédent où leur mère avait été convoquée par la gendarmerie. Une situation qu’elle juge inacceptable. Elle estime que cette restriction de déplacements constitue « une violation des droits fondamentaux, d’autant plus qu’aucune décision judiciaire officielle n’a été rendue contre (son) frère ».
Bien avant elle, Macky Sall lui-même est monté au créneau pour réagir aux commentaires suscités par la publication du dernier rapport de la Cour des comptes.
Même si sa prise de parole suit une logique compréhensible, la coïncidence avec le rebondissement de l’affaire impliquant son entourage ne passe pas inaperçue. L’ex-président s’est exprimé peu après que le procureur du Pool judiciaire financier (PJF) a requis le placement sous mandat de dépôt de plusieurs suspects, dont Amadou Sall, son fils, cité dans ce rapport de la Cellule nationale de traitement des informations financières (Centif).
Pourtant, au même moment, d’autres hauts responsables de l’Apr, comme Farba Ngom, griot de l’ex-couple présidentiel, Lat Diop et bien d'autres anciens dirigeants sont également dans le viseur de la justice.
La posture est donc familière. Hier, c’était Abdoulaye Wade qui dénonçait un « acharnement » contre son fils, Karim Wade. Aujourd’hui, c’est Macky Sall et son épouse qui crient à l’injustice contre leurs proches. Entre ces deux périodes, combien de Sénégalais anonymes ont été empêchés de voyager ou ont subi les rigueurs d’une justice à deux vitesses sans que personne ne s’en émeuve ?
Loin d’une prise de position de principe contre l’arbitraire, ces indignations sélectives rappellent une triste constante de notre paysage politique : lorsque tout va bien, on célèbre la République et ses institutions. Mais quand l’épée de la justice se rapproche des siens, on crie au complot.
10 Commentaires
D'après tout les arrestations de Dora de farbanque de et des autres Ânes, Elle n'a pipée un seul mot jusqu'a ce que son frère a reçu des Bonbons des mains de la Police des frontières.
Fallou
il y a 17 heures (13:18 PM)SOFF BA DEE
Senegalais Lambda
il y a 17 heures (13:22 PM)Aujourd’hui ils s’indignent
Ils n’ont jamais écouté les familles dont des enfants ont été emprisonnés et tortures
Badolo rek
Cette femme prend ses compatriotes pour des imbéciles
Shao Kahn
il y a 17 heures (13:33 PM)L'interdiction de sortie du territoire NE PEUT ÊTRE ORDONNÉE que par un JUGE, cela n'a pas été le cas.
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il y a 17 heures (13:49 PM)Reply_author
il y a 16 heures (15:09 PM)Participer à la Discussion