
Qui peut le plus peut le moins, dit l’adage. Mais au Sénégal, cette affirmation ne se vérifie pas toujours, surtout lorsqu’il s’agit de nos gouvernants. L’actualité de la semaine dernière montre que l’actuel régime est capable du plus, mais pas toujours du moins. Et trois faits l’ont illustré : le décret du Saes, la fuite de gaz et le cambriolage des locaux du Trésor.
Il y a quelques mois, le gouvernement a fait une sortie retentissante conduite par le premier ministre Ousmane Sonko. Les nouvelles autorités accusaient le régime de Macky Sall d’avoir falsifié les comptes publics. La conséquence, révélait Sonko, est que le déficit public est plus élevé que ce qui est dit. La note du Sénégal s’en est retrouvée dégradée. Malgré tout, les autorités ont rendu public le rapport de la Cour des comptes qui montre que les dégâts sont en vérité plus importants que ce qui a été révélé. La sanction sur le marché financier s’est corsée davantage.
Pourtant, Sonko disait que le président et lui étaient conscients des risques, mais la décision de communiquer traduisait, chez les autorités, une exigence de "transparence, de redevabilité et de vérité envers le peuple souverain".
Comment comprendre alors qu’un Etat capable de dire la vérité sur un point aussi sensible à la fois à l’interne qu’à l’international ne soit pas en mesure de faire preuve de transparence sur des questions de moindre importance ? Pendant des semaines, le ministre de l’Enseignement supérieur a répété urbi et orbi que le décret portant pension de retraite des enseignants du supérieur a disparu dans les méandres de l’administration. Abdourahmane Diouf dit avoir tapé à toutes les portes, sans succès. Il insinuait même que le Saes a plus de responsabilité que lui sur la perte du document.
Pourtant, il a fallu que le Saes mette le couteau à la gorge du gouvernement pour que le décret réapparaisse, presque par miracle. Quand le syndicat a multiplié les mots d’ordre et affiché une détermination sans faille sur le fait que ce point est non négociable, le gouvernement a su retrouver le décret en un laps de temps.
D’ailleurs d’aucuns disaient qu’en vérité, c’est le premier ministre Ousmane Sonko qui avait bloqué le décret. Une thèse confortée au moins par deux faits. D’abord, lorsque le ministre Abdourahmane Diouf a estimé avoir atteint ses limites, comme il le dit lui-même, il a fait en sorte que le syndicat puisse parler directement au Pm. C’était donc une façon à lui de renvoyer les syndicalistes vers celui qui a mis le décret sous son coude. L’autre fait est que le document a été retrouvé et signé suite à la rencontre entre le Pm et les partenaires sociaux.
Outre le décret, il y a la fuite de gaz et le cambriolage des locaux du Trésor. Sur le premier, le gouvernement est resté presque deux semaines sans informer l’opinion. Il a été contraint par la presse qui a révélé l’affaire à l’opinion. Et même là, il a fallu attendre quelques jours pour voir les autorités sortir un communiqué.
Sur le second, les Sénégalais ont eu droit à une confusion des rôles avec un syndicat qui parle à la place de la direction générale. En effet, après l’éclatement de l’affaire, c’est le syndicat des inspecteurs du Trésor qui a sorti un communiqué pour minimiser en parlant d’un « incident mineur, limité au vol de quelques matériels de faible valeur ».
Une sortie qui a amené certains à se demander si le SUTT est le ‘’syndicat de la direction’’, comme on en avait vu à Dakar Dem dikk ou à la Rts de Racine Talla. D’autant plus que la Direction qui s’est gardée de tout commentaire s’est montrée plus mesurée et plus nuancée que les syndicalistes. Là aussi, il a fallu la polémique pour que la direction du trésor sorte un communiqué suivi d’une intervention du Directeur général de la comptabilité publique et du Trésor, Amadou Tidiane Gaye, au 20h de la Rts.
Enfin la sortie du DG du port Waly Diouf Bodian contredisant les statistiques de l’Ansd n’augure rien de bon. Au contraire, il rappelle la gouvernance de Macky Sall dans ces dernières années où ses partisans contestaient tous les chiffres, quelle que soit la source, dès lors que les statiques leur étaient défavorables.
Voilà autant de faits qui sont de nature à inquiéter quant à la volonté du gouvernement de dire toute la vérité au peuple dans la conduite des affaires publiques.
16 Commentaires
Omar Lo
il y a 11 heures (10:07 AM)Reply_author
il y a 11 heures (10:13 AM)Reply_author
il y a 10 heures (11:20 AM)Curieuse Angence Nationale
il y a 8 heures (13:03 PM)Reply_author
il y a 7 heures (14:55 PM)Mais en ce qui concerne la gestion administrative et financière de nos stagiaires, on cache la vérité.
Sénégal mal barré.
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il y a 5 heures (16:45 PM)Reply_author
il y a 5 heures (16:47 PM)Reply_author
il y a 5 heures (16:49 PM)Reply_author
il y a 5 heures (17:00 PM)Lolta
il y a 11 heures (10:15 AM)Sény Sané Falokh Mbour
il y a 8 heures (13:11 PM)Senegalais Lambda
il y a 7 heures (14:04 PM)Reply_author
il y a 3 heures (18:39 PM)Deugue
il y a 6 heures (15:20 PM)Thierno
il y a 6 heures (15:38 PM)Focus 2050
il y a 6 heures (15:45 PM)Ndandane
il y a 6 heures (15:47 PM)On énumère des faits divers pour en faire un texte sans matières ni sens.
Vos gourous iront en prison, arretez de discréditer
Sonko Moy Diomay
il y a 6 heures (16:02 PM)ils sont là juste pour répondre aux désires de leur patriotes qui sont plus bêtes et mécréants.
Lam
il y a 5 heures (16:27 PM)Trop facile de dire des inepties dans l’anonymat
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