
Il ne fait pas bon jeûner au pays de la téranga. En ces périodes de ramadan, les coupures d’eau et les délestages rivalisent d’ardeur avec la canicule. La Sones-SDE et la Senelec, elles, se disputent la palme quand il s’agit de priver d’eau et de lumière les usagers ou abonnés de leurs services.Triste de constater que chaque soir et plusieurs fois dans la journée, le courant électrique disparaît subitement des foyers sénégalais.
D’une demi-heure, la coupure peut s’étaler sur plusieurs heures, quelle que soit la localité concernée. Entraînant au passage des coupures d’eau, ce qui n’ rien à voir avec l’incapacité propre au réseau SDE-Sones à assurer une fourniture en eau normale des populations.
Le gouvernement, depuis la coupure d’eau qui a duré plus d’un mois en 2013 à Dakar, n’a toujours pas traduit dans les actes les sanctions annoncées par le Premier ministre d’alors contre ces services défectueux qui ont assoiffé les Dakarois.Alors qu’on crie l’émergence sur tous les toits, Dakar et ses autorités n’ont toujours pas pris leurs responsabilités pour régler définitivement cette question très élémentaire qui est l’accès à l’eau.
Tout laisse croire qu’ils n’auraient pas de solution à cette situation lancinante, alors que ces mêmes sociétés n’hésitent pas à couper l’eau et l’électricité aux abonnés qui règlent leurs factures avec du retard.En ces fortes périodes de chaleur, dans plusieurs villes du pays, rupture du jeûne rime avec une vie dans le noir, avec pénurie d’eau.
Difficile d'accomplir ses pratiques religieuses convenablement, de mener une vie décente sans eau. Partout, des populations assoiffées, munies de gourdes, de seaux et autres récipients à la recherche du liquide précieux, sont devenues partie intégrante du décor. Est-ce l’idée qu’on se fait d’un pays qui aspire à l’émergence ?
0 Commentaires
Participer à la Discussion