
« J’ai toujours pensé qu’un petit pas fait ensemble valait mieux qu’un grand bon solitaire »
Aimé Césaire
A l'impossible, nul n'est tenu. La candidature indiscutable et unanime de l’unité et du rassemblement, nous l'avons souhaitée, mais nous ne l'avons pas réalisée. En revanche, pour paraphraser Baudelaire dans le Reniement de Saint Pierre, nous sortirons, quant à nous, satisfaits d’un monde de dialogue politique où l’action n’est pas la sœur du rêve ; Benno a finalement choisi un candidat, il a bien fait. Aujourd'hui, le réalisme politique et la rationalité actionnelle m'imposent de soutenir le candidat déclaré de Benno : Moustapha Niasse. Cela dit, je ne saurais m’empêcher d'encourager Ousmane Tanor Dieng. Il aurait été préférable que Tanor, comme il avait coutume de le dire toutes les fois que l’occasion se fut présentée à lui, respecte le choix de ses pairs de Benno même si c’est opposé à son souhait. Mais, la déception peut être d’une haute dimension sans que la surprise ne soit du même niveau (autrement dit, nous sommes déçus, mais pas surpris). Cependant, malgré tout, je trouve nécessaire que nous évitions de faire de lui un adversaire politique (il est un allié au-delà de tout). Notre objectif, la conquête du pouvoir par les urnes, ne saurait changer en dépit du verdict de Benno. Il reste plus que jamais confirmé. Nous y arriverons, j’en suis convaincu, même si nous avons plus d’un candidat de Benno. Je resterais nuancé et perplexe, pardonnez-en moi, quant à la nécessité de penser une unité (Benno) dans la diversité (Tasaaroo). Par ce Tasaaroo Siggil Sénégal, j’ai fait le choix interprétatif d’entendre diversité et non division, car je persiste qu’il n’est pas intentionnellement fait pour Sëggël Sénégal (déshonorer le Sénégal).Que ceux qui ont toujours cru à la victoire de Benno Siggil Sénégal sachent que le combat qui mérite d’être mené se trouve moins dans le Benno (Unité) que dans le " Siggil Sénégal" (Triomphe du Sénégal). Le Benno doit être conçu comme moyen et non comme une fin en soi. A voir ainsi les choses, l’échec de la candidature unique ou de l’unité et du rassemblement fera moins mal ; il sera comme de l’eau sur le dos d’un canard. Par conséquent, ensemble, nous parviendrons à faire triompher le Sénégal (Siggil Sénégal) en l’absence de l’Unité (Benno).
Seulement, si tant est qu’il me soit permis de le répéter, il serait dangereux, voire suicidaire, de se tromper d'adversaire. Tanor et le parti socialiste ne sauraient être les adversaires de Benno Siggil Sénégal et vice-versa. Tout comme Macky Sall aussi ne saurait être l'adversaire d'Idrissa Seck et réciproquement. Tous les efforts devraient être mobilisés et concentrés pour, d’abord, veiller à l’invalidation de la candidature de Wade par le Conseil constitutionnel, ensuite éviter le retour de sa bande au palais, et enfin remettre le pays sur les rails de la démocratie et du développement.
Ensemble nous y parviendrons.
Sénégalaisement vôtre.
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