« Je ne suis pas de ton avis, mais je suis prêt à donner ma vie pour que vous ayez le droit de l’exprimer »
Victor Hugo
Le collectif des diffuseurs et éditeurs du Sénégal (Cdeps) a crié liberté ! Les camarades de Madiambal Diagne n’ont pas compris pourquoi le magazine Essentiel est censuré depuis le 27 mai 2009 par un « petit allo » et par un « ne publiez pas ».
Force est de savoir qu’empêcher un journal de paraître c’est constiper la réflexion, c’est insulter l’intelligence des lecteurs, avides de débat, de discernement…Neuf ans après l’alternance, et à l’heure libérale, on pensait qu’on nous interdit d’interdire. Dommage on tue l’agora ! Les censeurs de l’ombre n’ont pas compris que devant un flot d’informations, le lecteur est libre de choisir ce qui l’intéresse, ce qui est essentiel pour lui. Me traiter de fou, de despote, de criminel, de voleur, dire que mon Etat vole en éclats, ne doit nullement m’ébranler si tout va bien et que je ne me reproche rien (bien sûr). Mieux, cela mérite réflexion....On n’arrête pas l’esprit par la main, c’est notre raison qui doit nous censurer et non un silence verbal. Les éditeurs l’ont bien compris en demandant à Moustapha Sow de persévérer et de mettre la pression sur son imprimeur afin de « produire le journal et procéder à la livraison du tirage ». Car toute lettre dans un article a un sens, et une signification. On lit pour comprendre, et on comprend pour agir. On n’agit pas avant de lire, et avant de comprendre il faut lire…La censure quand elle n’est pas naturelle, elle nous donne envie de vomir, quand elle est abusive elle donne le courage de nous révolter !
Ibrahima Benjamin DIAGNE
Journaliste auteur
Directeur Disso Fm
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