
TRUMP sait bien qu’il va quitter la Maison Blanche le 20 janvier mais veut laisser le chaos derrière lui. Pour preuve, il a chauffé à blanc ses partisans qui ont manifesté jusqu’à envahir le Capitole, siège du parlement dans la capitale qu’ils ont vandalisépendant que le Congrès se réunissait pour valider une bonne fois pour toutes la victoire de Joe BIDEN.Il a fallu une suspension de séance de trois heures avant la reprise des travaux.
Les USA en sont à leur 46ème président de la république et en ont vu passer des atypiques mais Donald TRUMP n’a pas son pareil. Les Pères Fondateurs en visionnaires, ont imaginé tous les cas de figure à la présidence de la république en instaurant le Checks and balances qui fait que les trois pouvoirs exécutif, législatif et judiciaire se surveillent mutuellement et lorsque l’un des trois commence à sortir des rangs, il est aussitôt recadré comme TRUMP l’a été par les juges et les parlementaires jusqu’à ses plus fidèles soutiens qui ont fini par le désavouer et le lâcher. Ces contre-pouvoirs ont d’ailleurs bien fonctionné face à un Donald TRUMP résolu à rester à son poste. Il a exercé toutes sortes de pression allant jusqu’à appeler au téléphone le Secrétaire d’Etat de Géorgie, un élu républicain comme lui pour lui demander en vain de changer les résultats en sa faveur. Dans une nation fédérale de 50 états différents, ils ont mis au point le système des Grands Electeurs pour que les grands états n’écrasent pas trop les plus petits.
Depuis 2000, suite au long contentieux électoral entre Al GORE et George BUSH fils, la démocratie américaine est à la croisée des chemins car de plus en plus de voix s’élèvent pour dénoncer le système des Grands Electeurs.Le parti républicain est le grand bénéficiaire de ce système au suffrage indirect et n’a pas intérêt à le remettre en cause. Par cinq fois seulement, le président élu a perdu le vote populaire notamment les républicains George BUSH fils en 2000 et Donald TRUMP en 2016. Le comportement de Donald TRUMP qui crie à la fraude au-delà de sa démagogie, peut cependant avoir un côté bénéfique pour une remise à plat du système électoral à la limite intouchable pour les américains. Après 232 ans de pratiques, il montre des signes d’essoufflement, suscitant la risée du monde pour une démocratie qui se dit la première de la planète.
Mamadou THIOR
Journaliste
Diplômé en littérature et civilisations américaines
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